Les économistes craignent les phénomènes de déflation, dont l’une des manifestations est la baisse des prix, avec, à terme, un appauvrissement des ménages et une croissance qui patine.
Une récente étude du cabinet Xerfi sur le marché du cloud explique que le prix est devenu le principal facteur de différenciation et voit le risque d’une « spirale déflationniste ». Selon les estimations des spécialistes de Xerfi, le taux d’excédent net d’exploitation d’un panel représentatif d’hébergeurs s’est établi à 2 % du chiffre d’affaires en 2013, en baisse de près de trois points sur un an. « La spirale déflationniste va s’accentuer à l’horizon 2016, avec un impact négatif sur la qualité des prestations et l’image des fournisseurs. »
Si cette tendance se prolonge, et c’est probable avec l’engouement pour le cloud et les applications en mode SaaS, elle aura trois conséquences. La première, positive, se traduira par une baisse des coûts des applications et des hébergements.
Les deux autres sont plus préoccupantes : d’une part, une fragilisation des prestataires qui perturbera le fonctionnement opérationnel du système d’information, dès lors qu’il faut changer de fournisseur, renégocier des conditions contractuelles, reformer les équipes et les utilisateurs…
D’autre part, une dégradation de la qualité des services dès lors que les prestataires auront moins de capacités d’investissements. Les DSI auraient donc intérêt à réviser, dès à présent, les principes fondamentaux de la réversibilité…