Depuis le temps que l’on nous vante les extraordinaires pouvoirs de l’intelligence artificielle, on s’attend à ce qu’elle ait atteint un tel degré de perfection que l’erreur ne soit quasiment plus de mise.
Nous avons déjà souligné que les algorithmes sont complètement CON, parce qu’ils peinent à traiter le tryptique Contexte-Optimisation-Nuance. Une étude, publiée par la société de marketing Channable, à l’occasion du Black Friday, nous apprend que 55 % des publicités ciblées ne correspondent pas aux goûts des consommateurs, seulement 9 % de ces derniers estiment qu’elles sont toujours bien ciblées. C’est pourtant ce point qui cristallise le débat sur les pratiques des GAFA, qui seraient capables de siphonner nos données personnelles pour les revendre à des annonceurs, soucieux de cibler leurs consommateurs.
Apparemment, ils n’en sont pas capables, car le système n’est pas au point. En revanche, il l’est sur le plan financier avec un gagnant (la plateforme) et deux perdants : les consommateurs et les annonceurs, qui se font dépouiller de leurs données et de leurs budgets. Et ça commence à se voir : Facebook va ainsi devoir indemniser ses annonceurs pour leur avoir fourni un outil de mesure des campagnes publicitaires qui en surévaluait systématiquement l’impact.
On peut donc raisonnablement rester optimiste : tant que la publicité ciblée ratera son objectif, ça sera le signe que les concepteurs d’algorithmes auront encore d’énormes progrès à faire. Du moins si on peut appeler progrès toute avancée dans le ciblage publicitaire…