Une enquête de Devoteam Consulting et d’Apptio (« Covid-19 : la DSI face au défi du financement de la transformation digitale ») dresse un bilan plutôt positif quant à la perception qu’ont les métiers de la transformation digitale.
Malgré un contexte incertain, elle reste une priorité, alors que 54 % des organisations interrogées ont gelé des projets non stratégiques et 31 % d’entre elles ont renégocié le périmètre de plusieurs contrats. Au contraire, 92 % des décideurs voient la crise comme un accélérateur de la transformation digitale, car elle est clé pour, à la fois, mieux satisfaire les attentes de leurs clients (83 %), s’adapter aux nouvelles méthodes de travail (64 %) et gagner en productivité (60 %).
Bien que la DSI ne soit pas seule aux commandes dans la mise en œuvre de la démarche de transformation digitale, son rôle est essentiel : dans plus d’une grande entreprise sur deux (57 %), la DSI est à la manœuvre ou figure dans l’instance de pilotage de la stratégie digitale de l’organisation. De même, dans environ un cas sur deux, la DSI finance plus de la moitié des investissements dans la transformation digitale (et même 100 % de ceux-ci dans 38 % des cas).
Un certain nombre de lacunes, notamment dans la prise de décision et la gouvernance financière des budgets informatiques, freinent le développement du rôle stratégique des DSI. Dans deux tiers des entreprises, des décisions budgétaires impactant les investissements IT sont prises hors de la DSI, créant des écarts dans le budget informatique et des difficultés dans la gouvernance de celui-ci.
Les DSI rencontrent aussi des difficultés dans la rationalisation de leurs dépenses récurrentes. En cause : la complexité du Legacy et les pesanteurs de l’organisation en interne. Parmi les autres freins identifiés : la résistance des équipes aux changements, l’organisation en silos et le manque de compétences.