Le rythme de publication des études sur la transformation numérique ne faiblit pas. Y compris celle de Best Practices SI, dont nous publions dans ce numéro l’essentiel des résultats.
Ces focus abordent tous la place du CDO (Chief digital officer) dans l’organisation. CSC a publié son étude sur le sujet, qui explique que le CDO a pour mission « d’instiller une culture et des principes de management décentralisés valorisant cette approche collective, 24 % des dirigeants considèrent qu’ils sont les véritables sponsors des initiatives digitales. » Celles-ci peuvent se résumer par les « 4 D » : disruption des modèles économiques, digitalisation de l’expérience client, dé-silotage de la chaîne de valeur et diffusion du numérique en interne.
De son côté, une analyse de Gartner, publiée le 11 février 2016, distingue quatre types de CDO, selon qu’ils sont tournés vers l’interne ou l’externe et qu’ils se focalisent sur les aspects opérationnels ou de transformation. Coexistent ainsi des CDO comme des fournisseurs de services, comme des facilitateurs des métiers, comme des usines numériques ou comme des rôles que tout le monde peut s’approprier dans l’organisation.
Si beaucoup d’études mettent en exergue les missions du CDO, il faut aussi s’intéresser à leur recrutement et, de fait, à leur personnalité. Sur ce terrain, il n’y a pas de raison que les entreprises ne fassent pas autant d’erreurs de recrutement que pour leurs managers ou leurs dirigeants. Retenons-en trois. La première est de recruter un CDO qui sera trop « lisse » dans l’organisation et qui n’osera pas bousculer l’existant, la culture, les bastions et autres pré-carrés qui foisonnent dans les entreprises.
La deuxième est de recruter un CDO paresseux, qui passera son temps à assister à des réunions au cours desquelles de bonnes idées seront émises, mais jamais mises en œuvre. La troisième erreur est de recruter un CDO fou, qui mènera l’entreprise à la catastrophe, par exemple en voulant croiser des données dans tous les sens « juste pour voir ce que ça donne ». On attend avec impatience la prochaine étude sur les profils psychologiques des CDO déjà en place dans les grandes entreprises…