Welcome on board

T out le monde observe, étudie et commente l’accélération de la transformation digitale dans les entreprises, y compris celles qui, jusqu’à présent, accusaient un retard mais que la crise sanitaire a poussé à agir.

Comme dans Astérix où les romains avaient conquis toute la Gaule, sauf un petit village d’irréductibles, il reste une poche de résistance dans les entreprises : les boards. Certes, ceux-ci se sont emparés du sujet. Selon le CEO survey, publié fin 2020 par Gartner, sur les priorités des directions générales, celles-ci sont de plus en plus familiarisées avec le digital : ce terme est présent dans les cinq priorités d’un DG sur cinq, contre seulement 2 % il y a dix ans. La proportion a fortement progressé, mais cela reste faible… Loin derrière les objectifs de réduction des coûts. Une étude publiée par le cabinet Heidrick & Struggles, sur le profil de 843 nouveaux membres des boards de 500 entreprises européennes cotées, confirme qu’il reste du chemin à parcourir.

Les expériences dans le digital concernent seulement 9 % des membres des boards et 6 % pour la cybersécurité. Quasiment trois fois moins que ceux qui affichent une expérience dans la finance… Pour les entreprises américaines, c’est mieux : 40 % des membres de boards revendiquent une expérience dans le digital et les réseaux sociaux. On remarquera que, quel que soit le continent, les nouveaux membres des boards ont deux caractéristiques qui peuvent freiner la maturité dans le domaine du digital : plus de la moitié sont des retraités et l’âge moyen est de 56 ans (pour les entreprises européennes) et de 58 ans outre-Atlantique. Pas vraiment des digital natives…