Selon le Wall Street Journal, IBM a lancé un ultimatum à ses salariés actuellement en télétravail : soit ils reviennent au bureau, soit ils se cherchent un nouvel employeur. L’objectif est double : améliorer la collaboration et accélérer le rythme de travail de ses salariés.
IBM a pourtant été le promoteur du télétravail, qui a concerné jusqu’à 40 % des effectifs. Mais, depuis cinq ans, le constructeur est confronté à un recul de son chiffre d’affaires, et ses dirigeants pensent que faire revenir tout le monde au bercail est un bon moyen de redresser la barre. On ne sait pas si l’effet escompté sera au rendez-vous. Mais c’est une expérimentation intéressante pour vérifier au moins cinq hypothèses : est-ce que changer la localisation des bureaux a vraiment un effet sur le chiffre d’affaires ? Ce n’est pas sûr… Le temps supplémentaire dédié aux multiples réunions et réorganisations est-il définitivement perdu ? Vraisemblablement… Que se passe-t-il lorsqu’un collaborateur motivé par le télétravail devient démotivé lorsqu’il intègre un Open Space ? Il travaille certainement moins… Une telle opération de relocalisation encourage-t-elle les meilleurs talents à quitter l’entreprise ou à rester ? Probablement… Enfin, est-ce le télétravail ou des bureaux fixes qui favorisent l’agilité et l’innovation d’une organisation ? Peut-être les deux… Voilà de beaux sujets d’analyse pour des experts en organisation, sociologues et économiste