On peut railler, comme le fait Olivier Séhiaud dans les colonnes de Best Practices SI (Cf. N° 121, 13 janvier 2014), les prévisions établies par les experts, ou ceux qui se prétendent comme tels, et les cabinets d’études. Il n’empêche qu’au-delà des chiffres, les tendances qui se dégagent sont souvent significatives.
Il n’empêche qu’au-delà des chiffres, les tendances qui se dégagent sont souvent significatives. Lors de son dernier symposium annuel à Barcelone, Gartner a esquissé l’agenda 2014 du DSI. L’un des points clés concerne, selon l’expression des consultants de Gartner, le « tsunami digital » : 54 % des entreprises voient arriver ce flot de données mais, affirme Gartner, quatre entreprises sur dix ne sont pas prêtes à y faire face. Et moins d’une sur dix a créé une fonction de « Chief Data Officer » en charge de cette problématique. Une analyse mondiale du Boston Consulting Group, parue début décembre 2013 et réalisée auprès d’un millier de dirigeants, met en exergue la difficulté à trouver et gérer les talents, dans un contexte où la numérisation et l’innovation ouverte deviennent des fondamentaux. La proportion de dirigeants qui s’estiment peu préparés dans ce domaine est toutefois deux fois moindre que dans l’étude Gartner. 2014 verra probablement un changement dans ce que la Fondation Cigref appelle « la tectonique des plaques numériques dans l’entreprise », en particulier pour les modèles d’affaires (évolution de la notion de création de valeur) et la mobilité, « qui associe intégration, prise de décision et performance. » L’année passée n’a déjà pas été facile pour les DSI, il semble que le turnover ait augmenté, mais 2014 s’annonce peut-être encore pire.