Une étude, publiée par un magazine britannique de consommateurs, portant sur l’autonomie des batteries d’ordinateurs portables a démontré que les constructeurs en surestiment largement la performance, jusqu’à 50 %. On peut facilement effectuer un parallèle avec les constructeurs automobiles qui, eux aussi, ont gonflé les performances de leurs véhicules en matière de lutte contre la pollution. Pour l’instant, aucune mesure du même type n’a concerné les éditeurs de logiciels ou les prestataires de services.
Seraient-ils tentés de surestimer les performances de leurs solutions ou les compétences de leurs consultants ? C’est fort probable lorsque certains éditeurs affirment, dans leurs réponses à des appels d’offres, proposer telle fonctionnalité demandée par le client, alors qu’elle n’est pas encore développée et ne le sera peut-être jamais. Ou lorsque certains cabinets de conseil se targuent de connaître sur le bout des doigts les métiers de leurs clients, mais alignent une armée de consultants débutants, certes de bonne volonté, mais pas aussi expérimentés que les consultants seniors qui ont vendu la mission.
On en déduira trois enseignements. D’abord qu’il ne faut pas choisir un fournisseur dans la précipitation, surtout si le choix engage l’avenir de tout ou partie du système d’information. Ensuite, qu’il faut vérifier les affirmations de ceux qui s’engagent à répondre à tel ou tel besoin. Enfin, consulter ses pairs reste un réflexe toujours aussi salutaire pour limiter les risques de déconvenues.