Lors de la dernière convention de l’USF, le chef d’orchestre Jean-Philippe Dambreville a établi un parallèle entre son métier et celui de manager. « Un orchestre, c’est d’abord une équipe d’experts, de très haut niveau, plus compétents que le chef d’orchestre dans leur spécialité, caractéristique que l’on retrouve désormais dans beaucoup d’entreprises », a-t-il expliqué.
Et chaque musicien « n’est pas là pour se faire remarquer, mais pour servir le collectif. Nous avons donc différents profils et de multiples attentes à gérer. » Comme dans beaucoup d’organisations. Il a également abordé la question de la valeur. Un tableau de Van Gogh vaut plusieurs millions de dollars, alors qu’une symphonie de Beethoven ne vaut rien (on la trouve gratuitement sur Internet). Dans le premier cas, c’est le support, unique, qui crée la valeur.
Dans le second c’est le processus : certains sont prêts à payer plusieurs centaines d’euros pour entendre Beethoven joué par l’orchestre de Vienne… Ainsi, « la valeur réside dans la capacité des musiciens à se saisir du processus pour lui donner vie. » Avec deux qualités : la qualité d’intention (avoir envie de travailler en équipe) et la qualité d’attention (focalisation sur le processus). Le parallèle entre l’orchestre et le management est évident, en particulier pour le management du SI : la valeur n’est pas toujours là où on croît, les bonnes pratiques ne sont rien sans le talent de ceux qui les mettent en œuvre, les qualités d’intention et d’attention sont plus que jamais fondamentales, surtout en période de pénurie de compétences et de préoccupations sur le bien-être au travail.