Il n’y a pas que dans le monde industriel ou des services que le nombre de fusions-acquisitions s’accélère. Dans le domaine des logiciels également. Au niveau mondial, selon le cabinet américain GP Bullhound, spécialisé dans les fusions-acquisitions des entreprises de technologies, il a y eu, au troisième trimestre 2021, pas moins de 800 opérations de rapprochement, soit une centaine de plus qu’au trimestre précédent, et quasiment 50 de plus qu’à la même période de l’année 2020. Avec des montants financiers toujours plus hauts, grâce à l’abondance de liquidités.
Par exemple, dans la cybersécurité, NortonLifeLock a mis la main sur Avast pour plus de 8 milliards de dollars, ClearLake Capital sur Cornerstone (ressources humaines) pour près de cinq milliards… Au-delà des aspects financiers, ces rapprochements peuvent avoir des inconvénients pour les clients, notamment de l’éditeur qui se fait racheter. On peut en identifier cinq : un turn-over dans les ressources, ce qui fragilise l’opérationnel, en particulier pour les applications en SaaS, l’intégration et le consulting, des roadmaps qui se trouvent bousculées, voire carrément remises en cause, des fluctuations tarifaires, surtout si le degré de dépendance des clients est élevé, des pratiques commerciales qui poussent à la migration vers de nouvelles solutions, ou encore une disparition des solutions existantes, soit de manière douce (arrêt de la maintenance), soit de manière plus brutale (suppression du catalogue). Autant d’inconvénients qu’il faut de plus en plus avoir à l’esprit lors de la signature des contrats.