Il paraît que c’est le moment de demander une augmentation de salaire C’est en tous cas ce que suggère le dernier rapport du cabinet de recrutement Willis Towers Watson, qui révèle que les entreprises françaises prévoient des augmentations salariales moyennes de 2,5 % en 2022, contre moins de 2 % en 2020 et 2,1 % cette année.
Moins de 1 % des entreprises prévoient un gel complet des augmentations salariales en 2022. Ce « retour à la normale » arrive après deux années marquées par l’empreinte de la crise sanitaire et, dans un contexte de taux d’inflation relativement bas, par des tensions sur le marché du recrutement et des difficultés significatives d’attraction et de rétention des meilleurs talents. Pour le secteur des technologies, la progression moyenne des rémunérations devrait atteindre 2,6 %, beaucoup moins que les secteurs en tension (BTP, restauration…), mais un peu mieux que dans le conseil (2,2 %). Le mouvement est perceptible aussi outre-Atlantique, où le salaire annuel moyen d’un DSI de grande entreprise (175 455 dollars) a progressé de 3,2 % en moins de six mois, selon Janco Associates.
Les DSI (et leurs équipes) ne manquent pas d’arguments pour justifier un bon coup de pouce salarial : réorganisation dans l’urgence pour s’adapter au contexte de télétravail, accélération des projets numériques, implication managériale (du moins on l’espère…), opportunités d’évolution de carrière, complexification du métier, stress accru, difficultés de recrutement des profils indispensables, exigences fortes des métiers… D’autant que plus de la moitié (55 %) des entreprises françaises interrogées par Willis Towers Watson avouent que leur situation est « meilleure » ou « bien meilleure » que leurs prévisions.