La période de confinement, et au-delà, a consacré le règne du télétravail. Les entreprises qui restaient timorées ont été contraintes de s’y mettre, et dans l’urgence. Le Remote workforce security report, publié par BitGlass, donne une idée du basculement qui s’est opéré : avant le confinement, seulement 3 % des entreprises avaient plus des trois-quarts de leurs salariés en télétravail, proportion qui est passée à 75 %.
Mais une entreprise sur quatre n’y était pas préparée ! Selon une étude du cabinet Censuswide pour Citrix, 80 % des DSI sont convaincus que les collaborateurs ne voudront pas retourner au bureau, et trois DSI sur quatre (75 %) affirment avoir été surpris par la facilité avec laquelle la majorité des employés de leur entreprise s’est adaptée au télétravail.
Les bureaux sont devenus des espaces dématérialisés. De là à passer dans le cloud, il n’y a qu’un pas, que les DSI souhaitent franchir : 62 % des DSI affirment que leurs services envisagent de réduire l’infrastructure informatique physique et de passer à un modèle cloud, tandis qu’ils sont 41 % à prévoir de mettre en place des plateformes d’espace numérique de travail et 47 % à se tourner vers les services cloud publics afin de faciliter le télétravail à long terme.
Un DSI sur deux, selon le rapport de BitGlass, assure que la crise sanitaire a facilité la migration des applications et des workflows vers le cloud. Et la crise va accélérer la transformation numérique : les DSI interrogés dans l’enquête Censuwide en sont également convaincus, ils estiment, à 42 %, que la crise sanitaire a fait gagner un an dans ce domaine à leur entreprise.
Une étude d’Okta révèle que seul un tiers des employés français souhaite retourner travailler au bureau à temps plein et qu’un sur cinq estime qu’il est plus productif en télétravail que dans un bureau, a fortiori un open space. Comme quoi un virus a fait beaucoup plus que les centaines de livres, de conférences, de salons et de discours sur la transformation digitale et la quatrième révolution industrielle.