Alors que près de la moitié du trafic Web en 2018 a été généré par le mobile. Les utilisateurs privilégient le “toujours plus” : de vitesse, de sécurité côté hardware, de choix, de personnalisation… Comment les développeurs peuvent-ils se démarquer ? Les consultants d’Octo Technology ont analysé les dernières évolutions des applications plébiscitées par les utilisateurs et livrent leurs dix bonnes pratiques de conception.
1. Simplifier l’authentification
Exit le “123456”, le mot de passe le plus utilisé selon une enquête du UK’s National Cyber Security Center. Grâce à des technologies de reconnaissance biométriques (Touch ID, faceID) ou des services tiers (double authentification Google), l’authentification peut devenir transparente pour l’utilisateur tout en garantissant des niveaux de sécurité élevés.
2. Rendre l’attente agréable
Passés de mode les loaders et spinners, les animations de transition œuvrent maintenant à distraire les utilisateurs et transforment les temps de chargement en un moment fort du parcours. Ces animations contribuent à construire un attachement émotionnel et des sentiments positifs vis-à-vis du service et de la marque.
3. Adapter l’interface à l’utilisateur
Proposer une application à un public de plusieurs milliers de personnes, c’est s’adresser à des milliers d’utilisateurs différents. En prenant en compte les habitudes et préférences des usagers, les applications peuvent aujourd’hui proposer du contenu pertinent et le faire évoluer en fonction des besoins et de la maturité de l’utilisateur.
4. Préférer les zones d’interaction “basses”
Fini le débat entre zone d’interaction haute ou basse : avec des écrans de plus en plus grands, l’impossibilité physique d’atteindre le haut de l’écran lors d’une utilisation à une main fait pencher la balance en faveur d’une zone d’interaction dans la partie inférieure de l’écran. Samsung a par exemple refondu toute son interface dans une version de One-Ui qui découpe l’écran en deux espaces : une zone d’interaction basse et une zone d’affichage haute.
5. Proposer des listes augmentées
Les listes de contenus deviennent le support de différents raccourcis vers des fonctionnalités annexes. Une liste principale (par exemple une liste de restaurants) devient aussi le support de fonctionnalités annexes (s’inscrire à un programme partenaire ou même afficher de la publicité de manière non intrusive). Grâce à ces listes “augmentées”, l’utilisateur bénéficie d’un point d’entrée clair entre les différentes fonctionnalités de l’application, tout en conservant un mode d’interaction familier.
6. Offrir une navigation sans rupture
Exit la tradition de la navigation multi-écrans : l’utilisateur bénéficie d’une expérience immersive et ininterrompue de navigation, sans avoir à jongler entre différentes pages. L’interface se conçoit sur un seul écran et ses éléments structurants se contextualisent pendant l’utilisation, avec une navigation plus riche (prise en compte de la profondeur, appuis longs…).
7. Privilégier les « gestures »
Des standards d’interactions commencent à émerger (swipe back pour retourner à l’écran précédent, swipe “à la Tinder” pour valider ou invalider un choix…). Depuis l’iPhone X, les boutons “historiques” (retour, par exemple) s’effacent au profit de « gestures » ; Android a également sauté le pas depuis Android 10. Les « gestures » permettent également d’ajouter un nombre conséquent d’actions sans surcharger visuellement les écrans.
8. Gratifier l’utilisateur
Lors de l’utilisation des applications, gratifier les utilisateurs devient un enjeu de captation et de rétention. Si le sujet de l’application s’y prête, il est même possible d’aller jusqu’à gamifier ces messages de félicitations, y ajouter des niveaux ou des récompenses, fictives ou réelles, afin d’inciter l’utilisateur à découvrir l’application au maximum.
9. Créer une relation de confiance
Pour utiliser la technologie, afin de supporter les besoin utilisateurs, respecter leur capital attentionnel et créer une relation de confiance avec le service, des organismes (par exemple, le Center for Humane Society) proposent des principes de conception “humanistes”. Les systèmes d’exploitation sont aujourd’hui également capables d’avertir l’utilisateur lorsqu’une application génère un comportement excessif (notifications intempestives, temps passé…).
10. S’intégrer à un écosystème
Les systèmes d’exploitation fournissent désormais des intégrations que les développeurs peuvent exploiter pour faciliter la vie des utilisateurs, en leur donnant un accès simplifié aux fonctionnalités clés de l’application. Notifications avec actions, widget, deep links, indexation et recherche du contenu des apps, lien avec Siri ou Google Assistant ne sont que quelques exemples des intégrations possibles entre applications et systèmes d’exploitation.