Une étude sur l’engagement des salariés réalisée par HR Research Institute et Glint (The state of employee engagement in 2019) estime que moins de 44 % le sont (contre 40 % en 2018) et que seulement une entreprise sur deux (54 %) mesure le degré d’engagement de ses collaborateurs, essentiellement via des questionnaires.
On peut distinguer trois types de salariés : d’abord, les salariés engagés, qui sont volontaires, coopératifs et souvent enthousiastes pour participer à la vie de l’organisation dans laquelle ils travaillent. Ils connaissent le périmètre de leurs tâches et œuvrent pour améliorer les processus.
Ensuite, les salariés non engagés, les plus difficiles à repérer, car ils ne sont pas a priori hostiles ou n’ont pas de comportements décalés. Ils portent peu d’intérêt aux clients, à la productivité, à la profitabilité de l’entreprise, ainsi qu’aux objectifs de l’organisation ou aux problématiques de sécurité. Ils sont focalisés sur le temps de déjeuner et attendent impatiemment l’opportunité de prendre une prochaine pause…
Enfin, les salariés activement désengagés, les plus dangereux, qui monopolisent le temps de leurs managers, sont davantage responsables des défauts de qualité des produits, souvent absents. Leur objectif principal est de défaire ce qui a été fait (résolution de problèmes, innovation, acquisition de nouveaux clients…).
On peut toujours intervenir a posteriori, mais c’est très coûteux et très long. Il est préférable d’éviter les erreurs de recrutement. Avec un tel taux de désengagement, que l’on retrouve d’ailleurs dans la plupart des pays, selon les études Gallup, les DRH et les cabinets de recrutement portent une lourde part de responsabilité.