Depuis quelques mois, l’affaire Copycomic revient régulièrement à la Une de certains médias. Rappelons que des humoristes, dont Gad Elmaleh, sont accusés de s’être largement inspiré des répliques et des sketchs d’autres comiques sans leur en attribuer la paternité.
Cette affaire, qui peut paraître surprenante, repose sur des mécanismes que la plupart des DSI connaissent. En effet, c’est le même principe que lorsqu’un fournisseur clame, sans rire, qu’il est leader, qu’il connaît toutes les problématiques métier, que ses consultants sont au top, que son objectif est avant tout de satisfaire les besoins de ses clients, avant ceux de ses actionnaires et de ses commerciaux, et que tout se passera bien avec une tarification raisonnable et sans pièges, etc. Il a forcément copié sur un autre, qui s’est inspiré d’un autre, qui lui-même a pensé que ce qu’affirmait un troisième était tout à fait pertinent !
On trouve par exemple ces similitudes chez les grandes ESN : comment distinguer « un leader mondial du conseil, des services informatiques et de la transformation numérique » d’un « leader européen de la transformation numérique » ou d’un « leader international de la transformation digitale » ou encore d’un « accélérateur de la transformation digitale des entreprises » ?
Certaines ESN ont la bonne idée de se protéger contre la copie, à l’instar de CGI, qui a déposé le slogan « La force de l’engagement ». Reste aux autres à faire preuve d’un peu d’imagination pour se démarquer par leur discours. A moins, bien sûr, que les facteurs différenciateurs soient tellement invisibles qu’il soit plus pratique de copier ce que font les autres…