L’OCDE vient de publier une étude sur l’avenir du travail, d’où il ressort que 14 % des emplois risquent fort d’être automatisés (avec une probabilité supérieure à 70 %) et 32 % vont « être transformés radicalement par le progrès technologique », la France se situant légèrement au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, avec 16,4 % d’emplois automatisés.
L’idée essentielle n’est pas nouvelle, c’est la conclusion standard d’autres études sur le même sujet, avec trois tendances. D’abord, « la technologie bouleverse notre manière de travailler », en particulier la robotique, dont la diffusion s’est accélérée, sur des périmètres élargis. Il se vendra près de 500 000 robots dans le monde en 2019, cinq fois plus qu’il y a dix ans.
Ensuite, certaines tâches seront confiées à des robots ou délocalisées et, enfin, des tâches nouvelles font leur apparition. Il ne s’agit pas, note l’OCDE, d’une diminution du stock d’emplois, mais d’un changement de leurs caractéristiques et des compétences liées.
C’est ce point qui, à terme, pose problème : la moitié de la population des pays de l’OCDE n’a pas de compétences numériques ou sait juste envoyer un e-mail et surfer sur le Web. De quoi polariser davantage le marché du travail (et la distribution des revenus), dont l’une des causes n’est pas la baisse du nombre d’emplois industriels, rappelle l’OCDE, mais les évolutions technologiques. Pour les DSI, cela signifie de ne pas perdre de vue trois exigences, résumées par le principe des trois E : Ergonomie des applications, Education/formation aux usages du numérique, Expérience utilisateur, pour favoriser l’appropriation.