Comment faire le bon choix entre les différents modèles de cloud ? On distingue trois principaux modèles de cloud que les entreprises peuvent adopter en fonction de leurs besoins métier, de leur profil financier et de la réglementation propre à leur secteur. Les explications de Hari Candadai, vice-président, marketing produit et stratégie, Rimini Street.
Il ne suffit pas de décider de « migrer vers le cloud ». L’entreprise doit avant tout déterminer ses objectifs, la façon dont ses processus informatiques s’alignent sur ces objectifs, et le modèle de cloud computing qui sera le plus performant.
Le cloud public : un fournisseur de « cloud public » met des ressources à la disposition des utilisateurs, généralement selon un modèle de paiement à l’usage (pay-per-use). Principaux avantages pour l’entreprise : des coûts peu élevés et une grande capacité d’évolution. Il est en effet inutile d’acheter, d’installer, d’exploiter ou d’entretenir des serveurs et autres équipements, et l’entreprise peut développer ses propres applications. Les ressources sont en grande partie mises à disposition « à la demande », ce qui permet de s’adapter très facilement à toute fluctuation du niveau d’activité. Résultat, les utilisateurs bénéficient des économies induites par les activités à grande échelle hébergées par des fournisseurs de cloud public comme Amazon Elastic Compute Cloud (EC2), IBM Blue Cloud, Sun Cloud, Google AppEngine ou Microsoft avec sa plateforme Windows Azure.
Le cloud privé : un cloud privé fournit un environnement sécurisé où seul le client spécifié peut intervenir. Outre une évolutivité comparable à celle de son homologue public, le cloud privé permet à l’entreprise d’utiliser sa propre infrastructure, selon ses propres conditions, que ce soit en mode local (dans son datacenter) ou en mode externe (colocation, hébergement, etc.). Un cloud privé peut être exploité directement par l’équipe informatique de l’entreprise ou par un tiers spécialisé dans ce type de prestation et qui prendra en charge l’administration des tâches de configuration, de supervision, de sauvegarde et de maintenance. En fonction du secteur d’activité et des réglementations relatives à l’intégrité des données, à la confidentialité et aux périodes d’indisponibilité, un cloud privé permet à l’entreprise de mieux maîtriser ses données et l’infrastructure sous-jacente, seuls ses services seront exécutés et ses données seront stockées dans des « cloud boxes » privées.
Le cloud hybride : un « cloud hybride » associe des systèmes existants à des options offertes par un cloud public ou privé. Outre les avantages d’évolutivité et de continuité de service inhérentes aux deux premiers modèles, l’approche hybride accélère la mise sur le marché, ce qui en fait un différentiateur-clé. Un cloud hybride permet de créer rapidement des environnements pour tester, prototyper et lancer de nouveaux systèmes d’engagement (Systems of Engagement – SoE) comme la mobilité, l’informatique décisionnelle ou des applis sociales, en s’appuyant par exemple sur le système d’enregistrement (Systems of Records – SoR) que constituent les progiciels de gestion intégrés (ERP).