DSI-CDO : un fauteuil pour deux

Le film « Un fauteuil pour deux » a été récemment rediffusé à la télévision. Pour rappel, c’est l’histoire d’un pari à un dollar entre deux patrons très riches, dont l’un soutient que l’on peut propulser un simple SDF directeur général d’un groupe financier et qu’il fera mieux que le dirigeant en place, qui sera volontairement discrédité.

Si John Landis, le réalisateur, devait aujourd’hui produire un remake, il pourrait imaginer un scénario selon lequel un Comex devrait choisir entre un CDO et un DSI pour conduire la transformation numérique. Est-ce qu’un CDO sorti de nulle part (en tous cas hors du monde technologique), sélectionné par un cabinet de recrutement comme d’habitude guère regardant sur l’expérience et préférant, par facilité, se contenter de l’intitulé du diplôme, pourrait réussir à la place d’un DSI ?

C’est un pari intéressant, car on ne peut déterminer le résultat à coup sûr. Un DSI qui serait resté cantonné à son domaine technique n’aurait aucune chance face à un CDO tout neuf, plus malin et porteur d’un discours moderne sur le numérique et ses opportunités, réelles ou supposées.

De même, un CDO promu, juste parce qu’il est proche de la direction générale, ne tiendrait pas longtemps face à un DSI rompu à éviter tous les pièges des fournisseurs, à mener des projets majeurs de transformation technologique et qui a su faire évoluer ses compétences avec le temps. Les paris sont ouverts…