La transformation numérique est évidemment un sujet de comité exécutif. « Croire que l’on peut gagner la bataille du digital avec un comité exécutif qui n’a pas la maturité suffisante dans ce domaine est un non-sens », souligne Mark Raskino, analyste chez Gartner. Pourquoi ?
Parce qu’il faut pouvoir anticiper les ruptures, élaborer une stratégie numérique, développer des nouveaux produits numériques et identifier les menaces, ainsi que les opportunités, liées aux technologies émergentes.
Le problème est que les comités exécutifs ne sont pas à la hauteur et les DSI qui en sont membres sont encore rares. En Grande-Bretagne, une étude portant sur 3 131 membres de comités exécutifs a montré que seulement 21 étaient DSI. C’est le même constat dans d’autres pays, y compris aux Etats-Unis où, sur 680 membres de comités exécutifs des 25 premières entreprises cotées en bourse, seulement 41 exercent des métiers technologiques (DSI, CTO, e-commerce…).
« Les entreprises devraient recruter davantage de DSI dans leurs Comex », suggère Mark Raskino, qui n’y voit que des avantages : « Ils apportent une diversité cognitive pour résoudre les problèmes complexes dans tous les domaines, facilitent un transfert de connaissances numériques et savent prendre du recul face aux discours sur les vagues technologiques. »