Plusieurs études, sorties en mai 2016, font le point sur les tendances technologiques auxquelles les entreprises sont ou seront confrontées. Deux enseignements peuvent en être tirés. D’une part, les technologies émergentes sont plus complexes à intégrer dans les systèmes d’information existants. D’autre part, les facteurs exogènes (environnements économique, social, politique…) ont de plus en plus d’impact.
Les Tech Trends 2016, publiés par Deloitte, détaillent les mutations qui transformeront les organisations : la réalité virtuelle et augmentée, les objets connectés, la blockchain, les Data Fabrics… Les DSI doivent aussi intégrer le « right speed IT », afin d’améliorer la réactivité pour les métiers, et les plateformes autonomes : « En s’appuyant sur la virtualisation et le DevOps, deux piliers devenus matures, le nouvel enjeu des organisations est d’automatiser et de mieux coordonner les capacités. C’est dans ce but que les plateformes autonomes interviennent pour permettre de gérer les ressources dynamiquement et assurer l’intégration et l’orchestration des activités nécessaires du développement à l’exploitation des solutions IT », soulignent les consultants de Deloitte.
De même, les DSI doivent « réimaginer les applications cœur de métier, qui supportent les processus clés, sans se limiter aux seuls changements d’interface. » Une analyse prospective, publiée par Atos (2), propose des pistes de réflexion très intéressantes, à la fois sur les tendances technologiques et pour une vingtaine de « mega-trends » qui affectent les environnements socio-culturels, économiques et politiques, par exemple : le pouvoir des communautés, la volatilité des marchés, la rareté des ressources, « l’ubérisation », l’économie de partage… Autant d’éléments qui, dans une stratégie IT, sont tout aussi importants que la solidité ou la pérennité d’une technologie…
(1) Tech Trends 2016, Innovating in the digital era, Deloitte, 136 pages.
(2) Look Out Trends 2016+, Atos Ascent, 192 pages.