La mobilité reste un domaine où les DSI ne sont jamais sereins, tant les besoins évoluent en permanence. Si la mobilité n’avait pas existé, les DSI auraient gagné quelques moments de tranquillité. Ce sujet cumule, en effet, trois effets difficiles à gérer.
Le premier concerne la demande des utilisateurs. Celle-ci est non seulement très élevée, mais elle reste soutenue dans le temps : ce n’est pas parce que, à un moment donné, leurs besoins sont satisfaits, que le DSI peut s’estimer tranquille, d’autres exigences s’exprimeront. On ne peut plus gérer le décalage entre le monde tout connecté hors de l’entreprise et un monde professionnel qui ne le serait pas suffisamment, voire pas du tout. D’après le Samsung Mobile Index, 49 % des salariés pensent que les terminaux mobiles deviendront leur principal outil de travail dans les cinq prochaines années.
Le deuxième effet concerne les technologies : la mobilité, peut-être davantage que dans d’autres domaines, s’accompagne d’un rapide changement technologique, d’une diversité des standards et d’un foisonnement d’applicatifs, qui rendent le paysage difficile à cartographier. Autrement dit, cela rend non seulement le choix des DSI plus délicat, mais nécessite également un maintien des architectures et des applications à l’état de l’art avec les investissements associés.
Le troisième effet est lié au précédent : avec la mobilité, les DSI ne seront jamais tranquilles. Ils sont en effet confrontés à quatre tendances : le besoin d’accéder à l’information partout et à tout moment, avec de bonnes performances ; le besoin de simplifier l’expérience utilisateur ; la nécessité de pratiquer une veille technologique et des usages de la mobilité ; et celle de sécuriser au maximum les terminaux et les applications : selon l’étude Trust Gap 2015-Mobile Iron, 61 % des collaborateurs mobiles font confiance à leur employeur pour préserver la confidentialité de leurs informations personnelles sur leurs terminaux mobiles.
Les dix chantiers d’une stratégie mobile
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Les principaux obstacles au déploiement d’applications mobiles | |
Manque de financement | 34 % |
Intégration aux applications existantes | 32 % |
Sécurité des données et des fichiers | 32 % |
Manque de compétences | 30 % |
Performance/disponibilité de l’application | 27 % |
Problématiques réglementaires | 24 % |
Manque de contrôle sur les données | 21 % |
Manque de contrôle sur le périmètre | 20 % |
Manque de sponsorship des métiers | 20 % |
SourceК: IDG Research Services. |