Le marché de l’ECM (Enterprise Content Management) est marqué par six tendances majeures, selon une analyse du CXP. Pour Nicolas Bürki, senior analyste au CXP, « L’ECM, ou gestion de contenus, connaît des évolutions constantes et profondes. Certaines d’entre elles, poussées par l’offre, sont directement liées aux récentes technologies qui sont tantôt intégrées par les éditeurs classiques de l’ECM dans leurs suites, tantôt mises à disposition des utilisateurs par un nouvel entrant sur le marché.
D’autres évolutions sont liées à l’exploitation de l’existant dans l’entreprise, à son contexte et à sa culture ECM. Enfin, il existe des tendances dans le domaine ECM qui ne sont pas nécessairement liées à telle ou telle évolution technique de la gestion de contenus, mais sont devenues nécessaires aux entreprises afin de démarrer ou prolonger leur transformation numérique. »
1. Le cloud, qui va continuer à séduire pour les entreprises qui veulent investir dans les solutions d’ECM, notamment pour faciliter l’accès à l’information. L’enquête Best Practices OpentText, menée en 2015 a montré que 54 % des répondants estiment qu’une meilleure accessibilité aux contenus pourrait améliorer la productivité des collaborateurs.
2. la mobilité, de manière à consulter/mettre à jour les contenus depuis n’importe quel endroit. « Le cloud facilite le déploiement de la mobilité et donne la facilité de partager et de présenter du contenu indépendamment du matériel utilisé, en s’appuyant sur le «responsive design » (expérience de lecture et de navigation optimales pour l’utilisateur quel que soit l’appareil) qu’apporte HTML 5 », souligne l’analyste du CXP.
3. Le social, en particulier les réseaux sociaux d’entreprise. C’est un aspect de différenciation en particulier pour les nouveaux entrants. Pour Nicolas Bürki, « rares sont encore les éditeurs ECM à intégrer ces fonctions «sociales » dans leurs solutions ECM, les nouveaux entrants dans l’univers ECM, tels que Jamespot, Hoozin, proposent leur solution dans le cloud afin de diminuer pour leurs clients le temps de déploiement et leur assurer potentiellement des réductions de coût ou du moins une plus grande visibilité de leur budget. »
4. Les applications métiers autour de la gestion de contenus s’appuient sur la consumérisation de l’IT, notamment avec l’accès des des « apps ». Selon le CXP, « une variante de la « content app » est le « content centric process » qui se focalise sur les processus métier dits « end-to-end », en utilisant l’ECM comme passerelle d’intégration entre les applications métier. »
5. Le « Big Content », équivalent au Big Data, est une approche qui permet de gérer des volumes importants de contenus non structurés, dont on sait qu’ils sont les plus difficiles à exploiter. Mais, souligne Nicolas Bürki « il s’agit d’une tendance tout à fait émergente, qui nécessitera sans doute des développements ultérieurs : nous n’en sommes qu’au tout début…
6. La gouvernance de l’ECM est liée aux exigences de mises en conformité, à mesure que ces aspects deviennent incontournables, surtout pour des systèmes d’information complexes ou des certains secteurs, dans lesquels les risques de non-conformité sont plus importants qu’ailleurs en engagent la responsabilité des entreprises.