L’enquête menée fin 2015 par Best Practices sur la transformation numérique des entreprises françaises permet de dégager une typologie avec trois catégories d’entreprises : les précurseurs, les conservatrices et les décalées.
À chacune, on peut associer un principe, inspiré des proverbes populaires. Pour les entreprises précurseurs en matière de transformation numérique « l’avenir appartient aux audacieux ». Mais celles-ci sont relativement peu nombreuses. Sur une échelle de maturité de 1 (très faible) à 7 (très élevée), moins de 8 % des entreprises françaises s’estiment aux niveaux 6 et 7.
Pour les entreprises plus conservatrices (80 %, aux niveaux 3, 4 ou 5), « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Et pour celles qui sont décalées (environ 10 % des entreprises), dans lesquelles la transformation numérique n’est pas, ou peu, à l’ordre du jour, « la prudence est mère de sûreté ». On s’accorde généralement à dire qu’une entreprise qui n’engage pas sa transformation numérique est, à terme, condamnée : soit parce que de nouveaux entrants plus agiles introduiront des ruptures, soit parce qu’à un moment donné, le décalage avec le marché et l’état de l’art technologique devient trop fort, ou parce qu’une culture trop archaïque bloquera toute velléité d’agilité.
On pourrait donc en déduire un quatrième proverbe qui n’est pas encore incrusté dans l’imagerie populaire : « L’audace est mère de sûreté et de pérennité pour l’entreprise. »