Une étude de Genpact Research Institute (« Putting Digital to Work ») évalue à 400 milliards de dollars, au niveau mondial, les investissements que les entreprises consacrent à la transformation numérique, mais qui sont dépensés en pure perte ! Faute de retour sur investissement.
Pourquoi ? Essentiellement du fait d’un manque de cohérence dans la stratégie, de la non prise en compte des processus au-delà du front office ou de difficultés à moderniser les systèmes existants. Finalement, le numérique n’a pas remis en question le principe édicté, il y a plus d’une centaine d’années, par l’américain John Wanamaker, fondateur d’une chaîne de grands magasins : « La moitié de l’argent que je dépense en publicité est gaspillée, mais je ne sais pas quelle moitié. »
Cela ne remet évidemment pas en cause le fait que des investissements IT s’imposent pour transformer les organisations, mais cette idée devrait rester présente à l’esprit des DSI et des métiers. Elle a trois vertus. D’abord, inciter à une plus grande sélectivité dans les technologies, leurs fournisseurs et les intégrateurs chargés de les mettre en place.
Ensuite, renforcer le principe de précaution en continu, en incitant à un pilotage plus serré pour détecter les éventuelles dérives, le plus en amont possible. Enfin, obliger les métiers à mieux travailler leur business case pour ne pas s’engager dans des stratégies davantage dictées par des effets de mode. À 400 milliards la facture, cela vaut la peine d’être un peu plus vigilant… Plus d’une fois sur deux !