Selon les consultants de Neoxia, le low code regroupe des outils de construction d’applications qui nécessitent peu de programmation. Avec du low code, une interface graphique va permettre d’assembler des blocs visuels préprogrammés sans dispenser totalement de tâches de développement manuel.
« On estime à 80 % la part de programmation sans code. Le low-code est donc une forme simplifiée du développement logiciel qui permet de l’accélérer mais doit impérativement associer des experts tech », estiment les consultants, pour qui la vague LCNC (low code no code) entraîne quatre changements pour les DSI :
• Elle modifie la façon dont on envisage les budgets de développement entre make et buy, entre Opex et Capex, et ouvre la possibilité de rendre l’IT plus réactive.
• Elle rebat les cartes sur le marché tendu des recrutements dans la tech en développant le profil du citizen developer, à l’intersection des métiers, des processus et du monde du développement.
• Elle permet de réaliser une transformation culturelle digitale en rapprochant les métiers et l’IT, dont les opportunités de dialogue sont intensifiées.
• Elle accélère le time-to-market et favorise l’entrepreneuriat et l’intrapreneuriat avec la création rapide et à bas coût de preuves de concept.
Globalement, trois grands types de modèles de combinaison sont possibles :
• L’intégration d’un bloc LCNC à une plateforme existante pour fournir un service spécifique. Ce modèle fonctionne à l’aide de Software Development Kit (SDK) et d’APIs. A la manière d’un Lego, le bloc LCNC peut s’intégrer à une plateforme existante pour fournir un service spécifique (map, questionnaire, chatbot…).
• L’agglomération de solutions LCNC intégrables les unes aux autres pour construire une plateforme entière (presque) sans développement. Sur le même modèle du Lego, on emboîte par exemple l’intégration d’un chatbot sur une page Web créée sur un CMS, dont les données sont raccordées à un module de paiement, avec la gestion des dialogues par un module d’automation.
• L’utilisation d’une vaste plateforme LCNC multi-usages standardisée. Ces solutions sont désormais souvent gérées par les géants du numérique. Microsoft propose ainsi des services low code sur Power Platform avec Power App, Power Automation et Power Chatbot. De son côté, Google a intégré Appsheet à son offre no code, Business Application Platform avec Looker et Apigee. Il existe toujours sur le marché des acteurs indépendants du no code comme Bubble.
Un comparatif des approches low code no code | ||||
Plateforme unique et standardisée | Création d’une plateforme complète en blocs LCNC | Intégration d’un bloc LCNC à partir d’une plateforme | Plateforme from scratch | |
Personnalisation | Fonctionnalités limitées, faible personnalisation | Faible capacité de personnalisation | Mauvaise qualité des outils, forte capacité de personnalisation | Très personnalisable |
Facilité d’utilisation | Autonomie totale des métiers, supervision facilitée, évite le shadow IT | Autonomie totale des métiers | Forte complexité, nécessité de savoir développer, peu accessible aux métiers | |
Sécurité | Gouvernance des applications et des données standardisée à l’échelle de l’entreprise | Gouvernance complexe à l’échelle de l’entreprise, mauvaise maîtrise de la sécurité des données | Peu de maîtrise de la sécurité des données | La sécurité est maîtrisée selon les besoins |
Fiabilité | Partielle, dépendance à la plateforme LCNC utilisée | Faible, du fait de la forte dépendance aux nombreux outils LCNC utilisés | Partielle, non maîtrise du SDK | Maîtrise complète de la fiabilité |
Coût de conception | Solution unique recouvrant de nombreuses possibilités de développements | Réalisation de POC à coûts réduits, amélioration du time to market, concentration des développements sur le cœur de métier, libération de bande passante de développement | Temps de conception important, nécessité de compétences spécifiques | |
Coût des licences | Elevé, nécessité de former les équipes pour maîtriser les outils | Elevé, notamment quand les volumes augmentent | Modéré | Aucune licence nécessaire |
Degré de dépendance | Forte intégration des écosystèmes, donc faible capacité à en sortir | Dépendance aux outils LCNC pour tout ou partie des fonctionnalités | Aucune dépendance | |
Source : Neoxia. |