IBM a demandé à IDC d’évaluer le poids économique des mainframes dans l’économie française. Verdict : 13 % du PIB et 3 % des dépenses informatiques. « Cette étude montre que le mainframe, très utilisé dans le secteur bancaire et financier ainsi que dans le secteur public, s’est développé ces dernières années dans d’autres secteurs d’activité tels que le commerce, l’industrie et la santé », notent les auteurs. Cette étude affirme également que le mainframe est de plus en plus considéré comme une plateforme adaptée pour supporter les projets de Cloud Computing, de Big Data et de mobilité.
Selon cette analyse, le mainframe supporte directement 13 % de l’activité économique en France (PIB). Cela représente l’équivalent de 240 milliards d’euros d’activités. « Si son utilisation n’est pas perceptible au quotidien pour le grand public, la plupart des français ont pourtant déjà fait appel au mainframe : il permet notamment aux consommateurs d’interagir avec leurs comptes bancaires, ou aux entreprises et administrations de gérer les données de leurs clients et administrés », souligne l’étude.
Alors qu’il joue un rôle majeur et représente un effet de levier important pour l’économie française (le mainframe fait vivre un écosystème de 300 partenaires, pour lequel il représente un quart du chiffre d’affaires), l’enveloppe globale consacrée au mainframe par les entreprises et les administrations est, relativement, faible : elle représente moins de 3 % de l’ensemble des dépenses informatiques en France (soit un total de 1,5 milliards d’euros). Autre enseignement de cette étude : le mainframe supporte en moyenne 65 % des applications critiques des entreprises mais ne représente, en moyenne, que 30 % de leur budget informatique.
Côté emplois, le mainframe concerne aujourd’hui 30 000 personnes au sein des entreprises utilisatrices et des partenaires informatiques membres de l’écosystème (environ 300 qui réalisent en moyenne un quart de leur chiffre d’affaires avec le mainframe), représentant ainsi 5 % des compétences informatiques en France. Quatre entreprises françaises sur dix interrogées par IDC sont en cours de recrutement de professionnels mainframe ou ont procédé à des embauches au cours des 12 derniers mois tandis que 5 % projettent de créer de nouveaux emplois dans les 18 prochains mois. Sur le marché, les compétences mainframes sont relativement difficiles à trouver : 59 % des partenaires sont confrontés à ces difficultés lorsqu’il s’agit de recruter des profils « exploitation » et 54 % rencontrent des obstacles dans la recherche de profils « études et développements ».
Source : L’impact économique du mainframe en France : quels enjeux pour les organisations utilisatrices et pour l’écosystème informatique ? IDC, décembre 2013, 19 pages.