E-achats : les DG s’en mêlent

Une étude réalisée par le site demat-infos.com en partenariat avec les organisateurs du MBA IMA (Ingénierie et management des achats) du pôle Leonard de Vinci, et publiée le 12 février 2014, révèle les pratiques des entreprises en matière de e-achats.

Ceux-ci sont définis de la manière suivante : « Ensembles ou sous-ensembles de progiciels applicatifs et de services associés destinés spécifiquement à couvrir tout ou partie des fonctions métier et des opérations de la direction des achats (traitement et gestion des flux décisionnels, informatifs, transactionnels et financiers). »

Trois éléments interviennent pour expliquer que les entreprises s’équipent de plus en plus en solutions de e-achats. D’abord, le contexte économique, qui n’est guère favorable et qui pousse les entreprises à optimiser leurs relations fournisseurs, car il reste, dans ce domaine, des gisements d’économies. Parmi les bénéfices cités dans l’étude e-achats : un meilleur partage de l’information, une harmonisation des processus achats, des gains de productivité et en conformité/fiabilité de l’information. Ensuite, les directions générales s’impliquent de plus en plus. « Par rapport à l’année dernière, on note une implication croissante des directions générales (+ 20 points). En cas de décision unilatérale, 50 % émanent des DG. Cette augmentation traduit une volonté de garder les dépenses et leur destination sous contrôle », estiment les auteurs de l’étude.

Enfin, les solutions actuelles montrent leurs limites. « De nombreuses solutions e-achats sont toujours développées en interne, notamment via Microsoft Excel », soulignent les auteurs de l’étude. Certes, ce n’est pas la ruée vers les solutions de e-achats, essentiellement du fait d’un manque de visibilité des entreprises sur leurs investissements. Les exemples que nous présentons dans ce numéro montrent toutefois que les sauts technologiques sont réels : entre une solution e-achats, même imparfaite, et un monde artisanal peuplé de tableurs, la différence est de taille.

Mais la balle est aussi dans le camp des fournisseurs : dans l’étude e-achats, près d’une entreprise sur deux estime ne pas être suffisamment informée de l’offre en solutions et services e-achats. Les entreprises expriment clairement des attentes en matière de proximité et de réactivité de la part des éditeurs : c’est même leur priorité, devant la baisse des prix et la formation.