Quatre DSI sur dix se disent prêts à endosser le rôle de DG de leur entreprise, selon l’enquête du cabinet Hudson. Est-ce bien réaliste ? Spécialisé dans le recrutement et la gestion de carrière, Hudson a publié, en partenariat avec l’association nationale des DSI (ANDSI), une étude sur le futur métier de DSI. De nouvelles perspectives de carrière sont même envisageables mais pour cela, il doit acquérir de nouvelles compétences. Pour cette analyse unique en son genre, le cabinet a fait appel à une quinzaine de DSI ainsi qu’aux travaux du centre international de R&D d’Hudson.
Cette étude révèle que le métier de DSI ne cesse d’évoluer : » L’explosion des nouvelles technologies a provoqué une véritable mutation du métier de DSI laissant de côté le simple rôle de technicien pour laisser place à des compétences avérées de Business Partner qui s’adressent à tous les métiers. » Comme le souligne Christine Pruvost, Team Leader Practice Informatique et Télécoms chez Hudson, le DSI « doit comprendre les outils qui vont pouvoir accompagner les métiers.
Trouver le bon équilibre entre technologies et métiers. Il analyse avec pertinence les besoins de l’entreprise et anticipe les évolutions et la démocratisation de l’IT. Cela entraîne une véritable mutation du métier ». Le cabinet note également que la taille de l’entreprise peut influencer le degré d’importance des missions confiées au DSI et son titre peut lui être attribué dans l’objectif unique de valoriser son poste de technicien.
Les DSI ont des possibilités d’évolution autres que dans le secteur de l’informatique, même si ils sont encore nombreux à penser que leur progression vers des postes de direction générale est entravée par leur « étiquette » technologique.
L’étude d’Hudson met ainsi en avant la polyvalence des compétences des DSI qui ont, en réalité, un rôle clé dans la stratégie et la performance de l’entreprise. Ce métier demande de fortes qualités en termes de capacités organisationnelles, techniques et commerciales. C’est à travers la polyvalence de ses compétences que le DSI analyse les besoins de l’entreprise et anticipe les évolutions et la démocratisation de l’IT. Il est plus que jamais au cœur de l’action et à l’ère de la communication.
Pour Hudson, le DSI est devenu indispensable non seulement en raison de ces compétences techniques mais aussi grâce à ses qualités de management et de stratégie en accord avec ses fonctions de direction. Son métier exige d’avoir une vision très large de sa société et de s’impliquer à tous les niveaux, ce qui lui permet d’analyser avec pertinence les besoins de l’entreprise. Les professionnels de l’IT ont une forte capacité à travailler sur des projets multiples qui leur permettent d’envisager d’autres perspectives d’évolution de carrière.
Avec leur connaissance de l’entreprise, les DSI détiennent les compétences nécessaires pour s’orienter vers d’autres métiers comme Directeur de Supply Chain ou Directeur des Opérations… A condition toutefois de mettre la lumière sur des compétences plus stratégiques et comportementales, essentielles pour accéder à de plus hautes fonctions. Christine Pruvost insiste sur le fait que « la posture est importante et que les DSI ne devraient pas avoir de complexe ».
Se concentrer sur ses équipes, influencer, porter les projets et savoir instaurer un dialogue social sont les solutions indispensables pour se réorienter ou accéder à des postes de direction générale ou de CEO. Le DSI doit savoir prendre de la hauteur et savoir évoluer en développant sa capacité à communiquer afin d’adopter un « savoir-être » essentiel pour s’imposer en tant qu’expert.