On ne reconnaîtra jamais assez l’importance des signaux faibles dans le management, qu’il s’agisse des systèmes d’information ou d’autres domaines. Qu’est-ce qu’un signal faible ? Le témoin d’un changement d’état d’une situation : si ce changement d’état rend la situation floue ou instable, elle deviendra difficile à maîtriser.
C’est en particulier révélateur en matière de gestion de projets car les signaux faibles ne manquent pas, depuis des réunions de pilotage systématiquement repoussées à des messages porteurs de mauvaises nouvelles qui arrivent au DSI par hasard, en passant pas une incertitude sur « qui fait quoi » dans un projet. Repérer ces signaux faibles permet, en principe de limiter les dégâts.
Outre la gestion de projet, le repérage des signaux faibles peut s’avérer très utile pour éviter de se faire surprendre par des tendances plus ou moins émergentes mais dont il est rassurant de ne pas se préoccuper, faute de temps, faute d’avoir perçu les enjeux pour la DSI ou tout simplement faute d’avoir analysé l’impact direct pour le DSI et la sécurité de son job, à supposer qu’elle existe.
Il en est ainsi des cinq chantiers sur lesquels plusieurs experts ont planché et livré l’état de leurs réflexions lors de la dernière conférence CIO City qui s’est tenue le 20 avril dernier à Bruxelles : une reconfiguration des compétences des DSI (moins de technologie, davantage d’orientations processus et clients), se préparer à un choc culturel avec la génération Y ; anticiper l’évolution des modèles économiques de l’entreprise numérique et y adapter le système d’information ; accélérer l’innovation et, enfin, gérer la complexité avant qu’elle ne deviennent pénalisante. Et c’est probablement en 2012 qu’il conviendra de regarder de très près les implications de ces problématiques…