Quels sont les prérequis pour développer l’innovation ? Ils sont finalement assez classiques, selon les DSI que nous avons consultés : on trouve bien sûr le soutien de la direction générale, des possibilités d’expérimentation, du temps et des ressources et une culture propice… Toutefois, au-delà de ces prérequis génériques, toutes les entreprises ne se positionnent pas sur le même plan en matière d’innovation.
On retiendra deux critères déterminants. Le premier concerne le positionnement sur le marché, selon que l’organisation adopte une position défensive ou offensive. Le deuxième concerne la stratégie, notamment commerciale, selon qu’elle privilégie principalement les réductions de coûts ou plutôt l’augmentation des parts de marché.
Par exemple, les entreprises adoptant une stratégie offensive de gains de parts de marché privilégieront les innovations de rupture, les organisations agissant sur de manière défensive avec des stratégies de réduction de coûts se positionneront, en matière d’innovation, plutôt sur des logiques incrémentales ou organisationnelles…
Mais, globalement, comme le montre le dernier baromètre GE, un manager français sur deux ne pense pas que l’environnement soit favorable à l’innovation, ce qui place la France parmi les pays les moins optimistes… L’innovation s’exprime aussi dans les modèles économiques des entreprises, comme l’ont montré les premiers travaux de recherche de la Fondation Cigref.
Et c’est sur ce point que les DSI sont les plus concernés, avec l’évolution des architectures techniques et des modes de création de valeur. Ainsi, le système d’information est à la fois support pour les processus et vecteur de partage de connaissances, et quel que soit le modèle retenu (centralisé, décentralisé ou mixte), surtout dans un contexte qui laisse une place de choix à l’innovation ouverte.