Mail, messageries instantanées, téléphone mobile, SMS… Les DSI sont confrontés à la mise en place de toutes ces solutions pour leurs utilisateurs afin de leur offrir des services simples et rapides d’accès. Les communications unifiées, regroupant précisément un certain nombre de services de communications à travers une interface utilisateur unique, répondent à ces besoins tout en apportant leur lot de contraintes et de difficultés.
Les communications unifiées sont un ensemble de services et d’applications de communications (audio, vidéo, écrites) qui permettent de communiquer avec un ou plusieurs correspondants tout en apportant une information supplémentaire quant au niveau de disponibilité de ces correspondants. Sont-ils disponibles ? Déjà en ligne ? Occupés ? En réunion ? Le terme de communication unifiée est intrinsèquement signifiant : l’objectif est de réunir sous une unique bannière différentes briques de services souvent déjà existantes.
Avec la téléphonie, qu’elle soit analogique ou sur IP, on dispose déjà d’un certain nombre de services tels que le numéro unique, la messagerie unifiée ou le « click to call ». Un certain nombre d’autres services ne sont pas directement liés à la téléphonie mais à l’écrit, à la vidéo ou au partage documentaire (messagerie instantanée, Webconférence et visioconférence).
En fonction des types de communications qui sont amenées à être transportées par le réseau, ce dernier doit répondre à un certain nombre de prérequis afin que la qualité des communications ne soit pas altérée. D’une part, pour les flux temps réels (audio et vidéo) : ces flux sont extrêmement sensibles à certain paramètres techniques, notamment la gigue (délai séparant l’arrivée de deux trames émises consécutivement), le temps de transit (délai d’acheminement d’une trame entre son point d’émission et son point de réception) et le taux de perte de paquet.
D’autre part, pour les flux de données : ils sont beaucoup moins sensibles à la qualité du réseau (jusqu’à un certain point !) et ne nécessitent pas la mise en place d’une qualité de service particulière. Toutefois, les équipes réseaux se doivent d’être vigilantes quant à la politique de qualité de service à appliquer globalement aux différents types de flux de données générés par les communications unifiées, cela en fonction de l’importance pour le métier des différents flux et de la consommation de bande passante de ces derniers.
En ce qui concerne la sécurité, les communications unifiées amènent leur lot de problématiques spécifiques : en interne (communications peer to peer qui ne passent plus systématiquement par une infrastructure centrale (serveur)), mais aussi en cas d’interopérabilité avec des entreprises tierces dont l’infrastructure n’est pas contrôlée.
Au-delà des aspects techniques, il ne faut en aucun cas perdre de vue que ces communications unifiées ont un impact significatif sur différents aspects de l’entreprise : impacts fonctionnels, financiers, de sécurité, sur les usages. Il est donc nécessaire de définir une stratégie de communications unifiée, avec en particulier, la prise en compte des éléments suivants :
Une augmentation conséquente de la bande passante à prévoir avec la mise en place d’une qualité de servies, liée à l’ajout de nouvelles applications et à la nature temps réel de ces applications (applications vidéo et audio consommatrices en bande passante pour garantir une qualité correcte).
Une réflexion profonde à mener face à la complexité de mise en œuvre des composants :
- interfaçage des logiciels (collaboratifs et applications de communication) et interactivité entre eux ;
- interopérabilité des moyens de communication ; passerelle ou négociation avec opérateur pour un numéro unique.
Une intégration forte au sein du système d’information nécessitant le choix du ou des bons intégrateurs : les communications unifiées visant à rendre service au métier se doivent donc être étroitement intégrées aux applications métiers.
Cet article a été écrit par Olivier Lefeuvre, consultant chez Navigacom.