Malgré la multiplication des théories managériales, la mise en œuvre de l’innovation reste complexe et laborieuse du fait d’une définition souvent floue et d’un périmètre à définir.
Dans la Synthèse Solucom, l’innovation est définie comme « un processus consistant en la mise en œuvre d’une idée ou d’un produit, d’un procédé ou service nouveau ou amélioré, susceptible de répondre à des attentes, implicites ou explicites, et générateur de valeur économique, environnementale ou sociétale pour son créateur (l’innovateur), son maître d’œuvre (l’entreprise) ou son utilisateur (le client). »
Cette définition a le mérite de valoriser trois éléments clés : l’innovation porte autant sur des améliorations que sur des nouveautés ; elle est à la croisée des opportunités techniques, des attentes des clients et des organisations ; enfin, elle est le fruit d’un processus, une invention ne devenant innovation qu’une fois introduite sur le marché.
On distingue par ailleurs deux grands types d’innovation : l’innovation incrémentale – une évolution qui permet de conserver son avance technologique ou d’améliorer sensiblement son offre – et l’innovation de rupture – permettant d’acquérir un avantage concurrentiel fort, de modifier les conditions d’utilisation voire de créer de nouveaux usages.
Le modèle de processus d’innovation le plus classiquement utilisé est celui de « l’entonnoir », une masse d’idées va être progressivement filtrée à travers différentes étapes.
Il permet de passer d’une innovation ponctuelle à un véritable management de l’innovation en plusieurs phases : la génération des idées, le management des idées, le management d’un portefeuille d’innovations et la mise en œuvre.
Si le rôle premier du SI est d’assurer aux métiers de l’entreprise un outil de travail répondant à leurs besoins, efficace et aux coûts maîtrisés, il doit également pouvoir permettre la croissance de l’entreprise. Pour passer de l’image d’une entité en manque de réactivité à celle d’un acteur au cœur du process d’innovation, la DSI doit franchir plusieurs étapes.
Lors de la première étape, la DSI est perçue comme le fournisseur d’un socle vecteur d’innovation, en procurant notamment des outils de management d’idées ou de capitalisation de la connaissance et des moyens de communication interne.
Dans un deuxième temps, la DSI devient une entité innovante sur les domaines IT. Elle se place alors, en troisième lieu, au cœur même de l’innovation des métiers pour devenir une DSI proactive et acteur de la valeur ajoutée de l’entreprise.
Cette dernière étape peut se matérialiser par la mise en place de méthodes de développement agile pour faciliter les interactions entre les métiers et les équipes IT, ou par la formalisation de bout en bout d’un processus d’innovation ou encore par l’abandon de son rôle d’agent de réduction des coûts pour celui de promoteur actif des technologies de l’information.
Outre son rôle de facilitateur d’émergence d’idées, un système de management des idées (SMI), permet justement d’accélérer cette mise en œuvre. C’est un outil adéquat pour partager, échanger, évaluer les idées proposées par chacun, qui peut s’appuyer sur des outils de travail collaboratif et de portefeuilles de projets, des outils de réseaux sociaux d’entreprise, des outils dédiés.
Les idées seront évaluées sur des échelles numériques selon des critères de bénéfices retirés, de proximité avec la stratégie, de risque marché, d’avantage concurrentiel, de faisabilité, de budget… Un contexte économique difficile pourrait constituer un frein à l’innovation tant au niveau du financement que de son implémentation.
Pourtant, l’innovation peut être vue comme un moyen de sortie de crise ou de modérateur. En effet, cette dernière peut être utilisée comme outil de rationalisation des coûts et d’optimisation des processus. De nombreuses entreprises ont d’ailleurs lancé des programmes spécifiques en ce sens.
L’innovation comme outil de différenciation est l’un des buts les plus recherchés car si l’innovation génère un nouveau besoin chez le consommateur, un nouveau marché se crée pour l’entreprise. L’innovation peut constituer comme un pilier de l’animation des équipes.
Tous les process et outils mis en place dans une politique d’innovation constituent de formidables catalyseurs d’échanges au sein de la DSI ou entre la DSI et les métiers