Les métiers exercés par les responsables de la maintenance et par les responsables qualité sont de plus en plus proches. Par exemple, les missions d’un responsable qualité sont d’identifier les anomalies, d’améliorer le contrôle qualité et de sensibiliser. Dans ses aspects préventifs, le responsable maintenance a quasiment les mêmes missions. On peut plus précisément identifier les dix raisons pour lesquelles, à plus ou moins long terme, et selon les types d’entreprises, les fonctions de maintenance et de qualité vont converger.
- 1. Un impératif commun : la réduction des coûts. Maintenance et qualité visent à réduire les coûts, de façon curative et préventive pour la première, de manière plus diffuse et moins technique pour la seconde. Cet impératif de réduction des coûts reste en tête de l’agenda des directions générales.
- Un alignement sur les enjeux de l’entreprise. Outre la réduction des coûts, stratégie le plus souvent de court terme, la maintenance et la qualité s’alignent de plus en plus sur les enjeux métiers. Garantir la disponibilité ou améliorer les processus ne sont finalement que deux facettes d’une même réalité : permettre aux directions métiers de vendre plus et mieux.
- Des métiers qui montent en compétences. Comme pour la plupart des métiers à dominante technologique ou organisationnelle, aux compétences techniques et méthodologiques tendent à s’ajouter des exigences liées à la compréhension des enjeux métiers, à l’animation d’équipes, au relationnel…
- Des besoins d’intégration avec le système d’information. Qu’il s’agisse de maintenance ou de qualité, leurs champs d’actions respectifs concernent de plus en plus le système d’information. Pour la maintenance, avec de multiples interactions technologiques, surtout pour les systèmes critiques ; pour la qualité, avec l’automatisation et informatisation de plus en plus de processus administratifs, industriels et métiers.
- Des besoins nouveaux de pilotage. L’engouement pour externalisation accroît les contraintes de pilotage des fournisseurs. Les prestations de maintenance sont aujourd’hui largement externalisées (auprès des infogéreurs, des intégrateurs et des mainteneurs spécialisés), les services qualité suivent la même voie notamment parce que l’organisation, les audits et la formation consomment beaucoup de ressources internes…
- Un poids croissant de la certification et de la réglementation (environnement, traçabilité, audit). Les exigences de temps réel et les engagements de services, poussées par des dispositions légales, nécessitent des taux de disponibilités élevés et, surtout, leur régularité. La combinaison d’une maintenance, la plus prédictive possible, à des approches qualité à l’état de l’art permet d’atteindre cet objectif, surtout lorsque des audits sont imposés par des tiers ou des lois.
- Des processus similaires. Qu’il s’agisse du processus de maintenance ou de celui de la qualité, l’approche est très similaire : il faut d’abord disposer d’une vue d’ensemble du sujet, appliquer ensuite les savoirs et connaissances existantes à la résolution d’un problème ou d’un dysfonctionnement, puis maîtriser les méthodologies et, enfin, utiliser les outils disponibles.
- Une convergence des approches métiers autour du prédictif. Si la maintenance a été historiquement plutôt orientée vers un traitement curatif des dysfonctionnements et la gestion de la qualité vers du préventif et de prospective, ces deux domaines ont de plus en plus en commun des préoccupations de nature prédictive : la maintenance pour ajouter de l’efficience à l’efficacité, la qualité pour valider de façon quantitative des approches qui reposent encore souvent sur des éléments peu concrets.
- Une exigence accrue de sensibilisation des utilisateurs. L’une des voies d’amélioration des processus de maintenance et des approches qualité consiste à associer les utilisateurs dans la définition des objectifs, des indicateurs clés de performance et dans la recherche de l’amélioration continue.
- Des outils analytiques communs. La disponibilité d’outils puissants d’analyse de données, y compris dans leurs dimensions prédictives, constitue un autre point de convergence entre les métiers de la maintenance et ceux de la qualité. Les mêmes outils peuvent ainsi être utilisés pour l’étude de volumes importants de données (pour optimiser la maintenance) et la définition de scénarios prospectifs (pour fiabiliser les approches qualité).