Malgré un contexte tendu à l’international tendu (annonces de licenciements, faillites bancaires, baisse des valorisations…) et des contraintes économiques qui pèsent sur les start-up (ralentissement du financement privé, pression sur les prix…), le marché français du numérique résiste bien, si l’on s’en tient au carnet de commande et à l’emploi. Après une année 2022 exceptionnelle, Numeum prévoit 6,3 % de croissance pour le secteur du numérique français en 2023 (contre 7,4 % en 2022)
Après un début d’année très dynamique de l’emploi dans les start-up de la French Tech, Numeum a observé une inflexion notable en avril puis un net rebond en mai, qui vient se confirmer pour le mois de juin.
Avec plus de 6 000 créations nettes, le mois de juin pèse à lui seul plus de 30% du total des emplois créés depuis janvier 2023. La dégradation au mois d’avril a rapidement été effacée : ce sont plus de 14 000 emplois qui ont été créés par les jeunes pousses ces entre mai et juin, soit 75 % du total depuis le début d’année.
Plus de 8 000 personnes ont été recrutées dans 2 591 start-up en juin, soit une moyenne de 3,4 postes par start-up créatrice d’emplois.
Du côté des régions, l’Île-de-France (+3 700 emplois) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (environ +500 emplois) confirment leur dynamisme. Quant au classement sectoriel, la « GreenTech » continue la course en tête avec plus de 500 emplois créés en juin.
19 000 emplois créés par les start-up de la French Tech au premier semestre 2023
Le seul secteur du numérique est à l’origine d’un emploi sur six créé en France en 2022, réaffirmant son rôle moteur dans l’économie française. Bien que confronté à la pénurie de talents, qui reste un défi majeur à relever, le numérique a créé plus de 47 000 emplois en France l’an dernier.
Dans ce contexte encourageant, Numeum dresse le bilan de l’emploi des start-up de la French Tech au premier semestre 2023. Sur les six premiers mois de l’année, les pépites françaises ont généré plus de 19 000 emplois (contre 23 000 sur la même période en 2022). La dynamique d’emploi au premier semestre a progressé de 7,2 % (contre 10,1 % sur la même période en 2022).
Dans le détail, trois quarts des start-up ont été créatrices d’emplois (4 541 start-up) ou stabilisatrices d’emplois (3 457 start-up) et un quart (2 676 start-up) ont quant à elles supprimé des emplois sur le premier semestre 2023.
« La dynamique récurrente de l’emploi dans les start-up en France est soutenue par des « vagues » sectorielles de solutions innovantes. Lorsqu’un secteur atteint un palier, un nouveau prend le relai. Ceci explique certainement, pour partie, la résilience de l’emploi de la tech française dans la période actuelle. La dynamique forte de la « Greentech » semble cependant plus structurante et plus pérenne : la France s’impose petit à petit comme l’un des fers de lance des solutions au service des transitions écologiques et climatiques au niveau européen et international », analyse Guillaume Buffet, Administrateur et Président de la Commission start-up de Numeum.