Appian plaide pour une automatisation plus poussée

L’automatisation gagne de plus en plus de terrain dans les entreprises. Le pourcentage des tâches qui sont automatisées a doublé depuis trois ans, passant de 8 % à 17 %, et il doublera de nouveau d’ici trois ans pour atteindre 30 % environ, estime une étude du cabinet Willis Towers Wilson.

Les progrès observés depuis trois ans s’expliquent à la fois par l’adoption de l’automatisation par un plus grand nombre d’entreprises et par une plus grande utilisation chez celles qui l’ont déjà adoptée. « Encore faut-il pouvoir coordonner les tâches automatisées (avec de l’IA, de la RPA…) et les règles métiers avec les actions humaines. De même que la RPA ne juge pas, l’IA se base sur des évolutions quantitatives et identifiées mais ne prend généralement pas de décisions », souligne Matt Calkins, CEO d’Appian, pour qui les priorités des DSI évoluent vers « des besoins d’efficience, de résilience et de prédictibilité, avec la liberté de développer des applications très rapidement. » Pour le dirigeant d’Appian, les DSI vont également rechercher davantage de sécurité, à travers un fournisseur unique, capable, selon Matt Calkins « de coordonner toutes les initiatives, souvent dispersées, de mise en place des technologies d’automatisation. »

Dans ce domaine, Appian a franchi une nouvelle dans sa proposition de valeur pour automatiser les processus des entreprises, avec le lancement d’une nouvelle version de sa plateforme d’automatisation Low Code. Cette évolution propose notamment « une orchestration des workflows sans friction (même en l’absence d’API) entre les employés, les bots et l’IA. » Appian étend ainsi les possibilités d’automatisation avec l’intelligence artificielle grâce au nouveau IDP d’Appian. Cet IDP est un accélérateur pré-construit qui utilise les services IA d’Appian pour la compréhension de documents prêts à l’emploi. Il s’appuie sur le Machine Learning et l’intelligence artificielle pour « lire » et extraire le texte et les données de manière précise et instantanée, sans qu’un quelconque effort manuel ou code sur mesure soit nécessaire. Il permet de traiter de grands volumes et de nombreux types de documents, d’automatiser les flux de documents et d’intervenir sur les données. « Les formulaires, factures, échanges par email et bien plus encore contiennent de grandes quantités d’informations à traiter. Le traitement des documents basé sur l’IA offre aux entreprises la possibilité d’accélérer le traitement des données et de les exploiter davantage afin d’améliorer la prise de décision », souligne-t-on chez Appian.

Autre axe majeur du positionnement de l’éditeur, suite à l’acquisition, fin 2019, de Novayre Solutions : la RPA (Robotic Process Automation), un marché mondial qui atteindra, selon Forrester, 12 milliards de dollars en 2023., mais sur lequel beaucoup d’entreprises sont encore en phase d’expérimentation, même si certains secteurs sont plus avancés. Selon une étude de Mazars, un tiers des directions financières des entreprises françaises ont testé une solution de RPA. Pour Gartner, 20 % des processus manuels seront remplacés par de la RPA (Robotic Process Automation) dans le secteur financier, à l’horizon 2021.

D’après l’étude Mazars, l’automatisation est avant tout perçue comme un moyen d’accroître la productivité en gagnant du temps pour 77 % des organisations. Elle offre de la fiabilité (60 %), permet de simplifier les processus (56 %), d’augmenter la sécurité (40 %) et de réduire les coûts (33 %). Les analystes de Gartner estiment, de leur côté, que l’implémentation de la RPA génère des gains de productivité de 20 à 40 %, même si ce marché a encore besoin de se structurer : d’après Gartner, 40 % des entreprises, à l’horizon 2021, connaîtront des difficultés avec la RPA, du fait d’un défaut d’alignement, d’usages en silos et d’incapacité à assurer la scalabilité.

Sur ce terrain Appian a lancé une solution dédiée (Appian RPA), qui permet à sa plateforme d’automatisation Low Code d’intégrer des robots logiciels Appian cloud natifs dans une infrastructure d’automatisation unifiée. Appian RPA complète l’étendue des capacités d’Appian en termes d’automatisation, en réunissant les personnes, les bots et l’IA dans les processus, et en permettant la gestion centralisée de toutes les technologies d’automatisation de l’entreprise sur une seule plateforme. Concrètement, la reconnaissance intelligente d’images d’objets sur un écran permet de réduire les erreurs des bots. De même, Appian propose une optimisation selon le concept « l’humain dans la boucle », ce qui signifie que les bots peuvent augmenter la productivité grâce à l’automatisation des tâches quotidiennes, tandis que les collaborateurs restent impliqués dans une résolution rapide lorsqu’il y a des exceptions au traitement direct.

Appian alimente un Centre d’Excellence d’Automatisation à travers la collecte et le classement, par ordre de priorité, des demandes d’automatisation, la gestion et le suivi de toutes les activités, de la demande jusqu’à la réalisation, et l’analyse de l’impact et de la valeur de la RPA ainsi que d’autres types d’automatisation déployés en production.

Appian a par ailleurs conclu un partenariat avec Google Cloud pour le traitement des documents, dans le cadre de son offre Appian AI, intégrée dans la plateforme d’automatisation Low Code. Objectif : proposer aux clients des fonctionnalités d’IA prêtes à l’emploi et préconfigurées pour les cas d’utilisation relatifs au traitement intelligent des documents (Intelligent Processing Document, IDP). Concrètement, Appian IA intègre les services d’IA et Machine Learning de Google Cloud, comprenant Google Cloud Translation, Google Cloud Vision AI et Google Cloud Natural Language.