À force d’entendre parler des Big Data, on est tenté de penser que plus un manager a de données à sa disposition, meilleures seront ses décisions. Logique ? Peut-être, mais rien n’est moins sûr et encore faut-il que les données soient de bonne qualité…
On en oublierait presque les Small Data, voire les Very Small Data. Après tout, elles sont tout aussi importantes dans le processus de prise de décision. Tom Davenport, dans son dernier ouvrage Judgment Calls: 12 Stories of Big Decisions and the Teams That Got Them Right, (Harvard Business Review Press), explique qu’il n’est pas indispensable de recourir à l’analyse de grandes quantités de données pour prendre les bonnes décisions.
Tout baser sur l’analyse des Big Data peut même se révéler contre-productif ! Dans un article de la Harvard Business Review (avril 2012), intitulé « Les bonnes données ne garantissent pas les bonnes décisions », les auteurs expliquent que l’un des risques, dans une organisation, est que des managers prennent des mauvaises décisions basées sur des données très coûteuses à collecter.
Dans ce cas, le DSI qui aura beaucoup investi dans des outils d’analyse des Big Data n’aura plus qu’à refaire ses calculs de rentabilité. En n’oubliant pas que, en moyenne, dans une entreprise, un collaborateur sur cinq est complètement allergique aux outils décisionnels pour prendre ses décisions, d’après une étude menée par Corporate Executive Board auprès de 5 000 personnes dans une vingtaine de grandes entreprises américaines.