Au fait, qu’est-ce qu’un DSI ?

Le Cigref a remis à jour sa nomenclature des métiers SI, dont la première mouture a vu le jour en 1991.

La nomenclature des métiers du SI du Cigref rassemble aujourd’hui cinquante métiers des SI, chacun décrit sous la forme d’une fiche comprenant : un intitulé, une mission, les activités nécessaires pour réaliser la mission, un ensemble de compétences mises en œuvre par ces activités, les indicateurs de performance et les livrables, le parcours professionnel, et les tendances et facteurs d’évolution.

Il y a presque vingt ans, dans l’édition 1999 du référentiel du Cigref (nous n’avons pas retrouvé la première édition de 1991…), les missions du DSI étaient résumées de la façon suivante : « Il est responsable de la conception, de la mise en œuvre et du maintien en conditions opérationnelles du système d’information et de sa qualité. Il fixe et valide les grandes évolutions de l’informatique de l’entreprise. Il anticipe les évolutions nécessaires en fonction de la stratégie de l’entreprise et en maîtrise les coûts. Il évalue et préconise les investissements en fonction des sauts technologiques souhaités. Il s’assure de l’efficacité et de la maîtrise des risques liés au système d’information. »

Pour l’édition 2018, le Cigref définit globalement les missions du DSI de la même manière qu’en 1999, dans les mêmes termes, mais avec quatre éléments supplémentaires :

  • L’alignement : le DSI est « garant de l’alignement du SI sur la stratégie de l’entreprise. »
  • La sécurité : « Il est responsable de la conception, de la mise en œuvre et du maintien en conditions opérationnelles du système d’information, de la sécurité et de sa qualité. »
  • Le marketing : « Le DSI porte le marketing du SI et de la DSI, dans son entreprise et à l’extérieur. »
  • Le garant de la cohérence : « Le DSI fixe et valide les grandes évolutions de l’informatique de l’entreprise. »

Dans la partie « tendances et facteurs d’évolution » de la fiche décrivant les missions du DSI, on observe également un changement : ainsi, dans la nomenclature 2018, les notions de compétences, d’agilité du système d’information et d’exigences des utilisateurs sont mentionnées. Ces aspects n’étaient pas apparents vingt ans plus tôt, les tendances d’évolution étaient davantage axées sur « l’impact des nouvelles technologies sur les méthodes de conduite de projets. »


Les dix principes d’une stratégie

Le Cigref a publié, en partenariat avec l’association Entreprise et Progrès, un guide sur la stratégie. En posant la question suivante : « La stratégie, c’est fini ? ». Suite aux réflexions d’un groupe de travail commun rassemblant une cinquantaine de dirigeants d’entreprises et de DSI, les principes suivants ont été mis en exergue :

  • La stratégie, au sens conventionnel du terme, définit l’ensemble des actions à accomplir pour atteindre un but précis en s’appuyant sur les ressources disponibles.
  • Dans un contexte où le principe d’incertitude devient prépondérant, l’entreprise est confrontée à l’exigence de repenser la façon dont elle définit sa stratégie.
  • Dans le monde nouveau, dessiné par la transformation numérique et la mondialisation des échanges, la stratégie du but doit céder la place à une stratégie de la trajectoire.
  • Le dirigeant doit revenir aux sources de la raison d’être de son entreprise et développer les conditions collectives permettant de concilier efficacité économique et performance sociétale.
  • La stratégie d’entreprise se construit sous la double injonction de la transformation numérique et de l’expérience client.
  • Pour développer sa stratégie, l’entreprise a besoin de l’engagement de ses collaborateurs. Ils y participent en tant que partenaires de talent plutôt que comme salariés.
  • Dans l’écosystème au sein duquel l’entreprise développe sa stratégie, les relations client-fournisseur évoluent en relations partenariales.
  • Le développement de la stratégie de l’entreprise inclut l’élaboration de plusieurs chemins possibles. Sera choisi celui qui permettra d’atteindre le cap fixé, avec les réalités économiques et le contexte du moment.
  • Dans l’analyse stratégique de sa trajectoire, l’entreprise préservera la capacité d’accueillir et de traiter la disruption au moment où elle émerge.
  • La mise en œuvre effective de la stratégie est tout aussi importante, sinon plus, que la stratégie elle-même. Elle conditionne en effet l’adhésion des collaborateurs.

Source : La stratégie, c’est fini ? Cigref, Entreprise & Progrès.
Ce document est accessible sur le site du Cigref : www.cigref.fr