Audits logiciels : une entreprise sur quatre harcelée par les éditeurs

Plus de la moitié des entreprises françaises font régulièrement l’objet de contrôle par les éditeurs dont ils ont déployé une solution logicielle (59 % des entreprises), selon une étude réalisée par IDC et Flexera Software. Pour une entreprise sur quatre, les audits de licences ont lieu plusieurs fois par an. De quoi occuper les DSI et leurs équipes.

Selon l’observatoire de la gestion des actifs logiciels en France, toutes les entreprises n’ont pas la même maturité face aux audits de conformité logicielle : les trois-quarts des plus grandes d’entre elles (entreprises de plus de 5 000 salariés) sont fréquemment confrontées à ces audits de conformité contre 50 % des entreprises disposant de 2 000 à 5 000 collaborateurs. La différence de maturité est alors très importante entre celles qui ont déjà expérimenté de tels audits et les autres : moins d’un tiers des entreprises encore peu sollicitées par les éditeurs pour répondre à un audit perçoivent les risques qu’elles pourraient courir si elles devaient faire l’objet d’une telle démarche.

D’autant que les entreprises sont encore trop peu outillées pour gérer leurs actifs logiciels. Selon IDC, elles disposent certes, globalement, d’une bonne visibilité sur les clauses contractuelles (83 %), mais elles ne sont en définitive que 56 % à disposer de la visibilité suffisante sur les conditions d’utilisation de ces mêmes logiciels : nombre de serveurs sur lesquels ils sont déployés, nombre de CPU ou de cœurs, nombre de transactions, nombre d’utilisateurs concurrents ou nommés, nombre de postes fixes ou mobiles, périmètre géographique autorisé (pays)…

Pour répondre à ces enjeux, les entreprises investissent progressivement dans des solutions dédiées de gestion des actifs logiciels. Les résultats de l’enquête montrent que 54 % des entreprises ont d’ores et déjà déployé de tels outils. Elles sont par ailleurs 25% à projeter d’investir dans une telle solution au cours des prochains mois. Cette dynamique d’investissement est portée par une identification claire des bénéfices d’une solution de gestion des actifs logiciels : limiter l’impact financier des audits de conformité (73 %), identifier les caractéristiques des applications déployées et les normaliser, réconcilier les droits d’utilisation avec l’inventaire logicielle, et plus généralement améliorer la productivité de l’équipe informatique grâce à l’automatisation des différentes phases de gestion des actifs (inventaire, réconciliation, analyse).

En définitive, l’observatoire montre que la maturité des entreprises devrait rapidement progresser au cours des 2 prochaines années : alors que 51% des entreprises sont aujourd’hui classées dans les phases de maturité moyenne ou élevée (et 49% en phase de maturité faible ou nulle), elles devraient être 70% à l’horizon 2019, portées par l’investissement dans des solutions d’automatisation adaptées et dans la mise en place d’une organisation dédiée.