La pénurie ou l’inadéquation des compétences constituent le talon d’Achille des démarches de BPM. Une bonne définition des responsabilités et un centre de compétences dédié au BPM atténuent ces limites.
Sur une échelle de 1 à 5, le niveau moyen de maturité des entreprises s’établit à 2,6, selon les estimations du cabinet d’études Gartner. « Cela cache, en réalité, de profondes disparités : 79 % des entreprises se situent au-dessous du niveau 3 de maturité », a rappelé Samantha Searle, analyste chez Gartner, lors du Gartner Symposium 2013. Et pour la plupart de ceux qui ont la responsabilité du management des processus, les trois-quarts y consacrent moins de la moitié de leur temps, ajoute Gartner.
Il faut dire que les compétences nécessaires sont diversifiées. Globalement, trois types de compétences doivent être mobilisées pour gérer les processus. D’abord, des compétences techniques, par exemple pour maîtriser les solutions sur les plans technologique et fonctionnel, les approches de développement et de modélisation, les démarches d’optimisation et des capacités à comprendre les mécanismes de l’expérience utilisateur.
Ensuite, il faut des compétences opérationnelles. Celles-ci recouvrent l’analyse et le design des processus, la gouvernance, le pilotage de la performance et la maîtrise des différentes méthodologies applicables au management des processus, par exemple Lean ou Six Sigma. Enfin, le BPM exige des compétences en matière de transformation : dans ce domaine, il importe d’avoir une vision globale de l’alignement avec les besoins métiers, de la complexité du fonctionnement des organisations, de connaître les techniques de management de projet, de communication et d’accompagnement du changement.
La mise en place d’un centre de compétences BPM est une piste à explorer. Ce type d’approche présente en effet plusieurs avantages : une capitalisation sur les expertises et compétences internes, un meilleur alignement business, une diminution des redondances dans la gestion de projet, la valorisation de compétences réutilisables, une meilleure synergie entre les différentes entités de l’organisation et des économies d’échelle sur les investissements en outils et plateformes.
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Source : Gartner |