C’est reparti pour l’effet Barnum…

Connaissez-vous l’effet Barnum ? C’est l’un des biais cognitifs très répandu qui conduit à se reconnaître dans la description vague d’une réalité. C’est la technique utilisée par les « voyants » et autres charlatans qui font commerce de la crédulité humaine et qui consiste à dire une chose et son contraire (par exemple : « Vous êtes de nature volontaire, mais pas toujours ») de manière à ce que celui qui reçoit le message ne puisse qu’y adhérer.

On trouve une application de cet effet Barnum avec les prévisions des cabinets d’études qui commencent à fleurir dès le début novembre ; plutôt en avance par rapport aux années précédentes, les prédictions/prévisions apparaissaient plutôt en décembre et janvier. L’effet Barnum se caractérise par une annonce suffisamment floue pour que l’on s’y retrouve toujours.

Exemple, un cabinet prévoit, pour 2017, l’explosion des dépenses en infrastructures cloud, la montée en puissance de la réalité virtuelle ou de la mobilité. On trouve également des tentatives de quantification, sur le modèle « x % des entreprises se retrouveront dans telle situation en 2020. »

Par définition, 100-x % des entreprises ne s’y trouveront pas. Résultat : tout le monde peut se reconnaître. D’autant que ceux qui vérifient ce qui a été annoncé les années précédentes sont peu nombreux. Cela dit, l’effet Barnum peut être utile pour sensibiliser les métiers ou la direction générale à une tendance, ou à la tendance inverse, en fonction du contexte et de la stratégie des DSI. C’est toujours utile en période budgétaire…