Le cabinet de conseil KPMG, en partenariat avec Talan, la fédération InfraNum, OVHcloud et Linkt a dressé un état des lieux du marché européen du cloud, estimé à 53 milliards d’euros en 2020 et qui devrait atteindre 300 à 500 milliards d’euros d’ici 2027-2030.
Les consultants retiennent cinq scénarios possibles :
– Le cloud comme bien commun, avec une interopérabilité volontaire accrue entre les services de cloud, voire une fédération des acteurs autour d’écosystèmes cloud sectoriels communs.
– La montée en puissance des acteurs européens, permise par l’émergence de nouveaux segments de marché ; Edge Computing, développement de l’intelligence artificielle, notamment dans le secteur industriel ; offres souveraines, etc…
– L’instauration d’une puissante vague réglementaire, notamment avec la création d’une autorité de régulation du cloud, une réglementation plus stricte des pratiques commerciales, une interopérabilité forcée entre les opérateurs imposée par le régulateur et une réglementation accrue de l’innovation basée ou dérivée du cloud.
– Une européanisation des opérations des grands acteurs non-européens du cloud, soumis à des réglementations assurant à l’Europe une création de valeur effective régionalement, et un respect strict des réglementations européennes.
– Une séparation fonctionnelle ou structurelle des activités cloud des autres activités des opérateurs de cloud, avec notamment la création d’entités légales distinctes, dans la logique des appels au discussions actuelles sur les Big Tech aux États-Unis.