Combien faut-il payer les développeurs ?

La start-up montpelliéraine CodinGame a publié son rapport annuel sur le métier de développeur, après en avoir interrogé 9 000 dans 120 pays différents. Selon le sondage de CodinGame, dans 69,5 % des cas, la première expérience professionnelle des développeurs est liée au code.

L’étude démontre également que la majorité des développeurs commence à coder depuis leur plus jeune âge. Et près de six développeurs français sur dix (58 %) ont moins de 10 ans d’expérience professionnelle, d’après une étude de LesJeudis.com.

Les développeurs (à 75 %), comme les spécialistes des ressources humaines, s’accordent sur le fait que le salaire reste une question cruciale pour le recrutement dans le domaine des technologies. Pour les développeurs, c’est même le premier critère pris en compte pour donner suite ou non à une opportunité d’emploi. Ils soulignent également l’importance des horaires flexibles et des défis techniques comme conditions d’épanouissement professionnel.

Aux Etats-Unis, le salaire moyen d’un développeur est de 100 000 dollars, en Suisse ce montant s’élève à 95 000 dollars, dans des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou le Canada, il oscille entre 63 000 et 67 000 dollars. Alors qu’en France le salaire moyen reste autour de l’équivalent de 53 000 dollars. Les trois-quarts des développeurs qui ont participé à l’enquête de CodinGame déclarent privilégier LinkedIn dans leurs recherches de nouvelles opportunités professionnelles.

Ils utilisent également l’e-mail (pour les deux-tiers) et le téléphone (57 %). En 2022, selon le ministère du travail, ce ne sont pas moins de 191 000 postes IT qui seront à pourvoir en France : il faudra en effet remplacer les 81 000 départs de fin de carrière, auxquels s’ajouteront 110 000 créations nettes d’emplois sur ces métiers.

Les développeurs français moins bons que les espagnols, les allemands et les anglais…

SkillValue, éditeur d’une solution d’évaluation full-stack des compétences techniques de ces profils spécifiques, a établi un observatoire permanent de la compétence IT en Europe, basé sur les résultats des tests passés par les développeurs sur sa plateforme. « Ces données permettent de mieux comprendre les spécificités et les points forts de chaque pays », précise Eric Gouin, CEO de SkillValue.

Comment se positionnent les développeurs français dans ce classement ? Leur score moyen de réussite aux tests de SkillValue est de 80,47 %. Celui-ci se situe légèrement en-dessous du score moyen tous pays confondus, qui est, quant à lui, de 82,4 %. Cette performance place les développeurs français à la trentième place du classement SkillValue, loin derrière leurs homologues espagnols (à la 7ème place, avec 92,12 %), allemands (à la 10ème place, avec 90,70 %) ou encore anglais (à la 17ème place, avec 87,94 %).

Les américains se situent quant à eux à la 26ème place, avec un score moyen de 84,46 %. Il est à noter que ce sont les développeurs slovaques qui sont à la première place, avec un score parfait de 100 %. La République Tchèque (93,38 %) et la Hongrie (92,86 %) complètent le podium. Selon l’observatoire des compétences IT de SkillValue, les développeurs français se hissent toutefois à la première place pour les technologies iOS et Android, devant la Roumanie et la Tunisie.

Les langages les plus demandés par les entreprises

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Les salaires moyens des développeurs en France, selon l’expérience

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Développeur : un métier encore mal connu chez les plus jeunes

Si 84 % des Millenials ont « déjà entendu parler » de la profession de développeur informatique, ils ne sont que 26 % à déclarer la « connaître parfaitement », selon une étude YouGov pour CA Technologies. On note une forte disparité entre les hommes et les femmes : 38 % des hommes « savent parfaitement en quoi consiste ce métier » contre seulement 15 % des femmes. Pourtant considéré comme un métier d’avenir, bien rémunéré et porteur de nombreux débouchés, développeur informatique ne fait « vraiment rêver » que 8 % des Millenials (10 % d’hommes et 5 % de femmes).

Il n’en fait rêver que 21 %, contre 58 % qui déclarent qu’il ne les fait « pas vraiment » ou « pas du tout » rêver (30% des femmes répondent « pas du tout »). De plus, parmi les Millenials ayant déjà entendu parler du métier de développeur informatique, seulement la moitié connaît les formations/filières pouvant y conduire (51%). Seuls ceux qui déclarent connaître parfaitement le métier, savent également quelles formations peuvent y mener. Et le métier reste très peu féminin : selon LesJeudis.com, sur les quelques 270 000 développeurs français, seules 12 % sont des femmes !


Les compétences les plus recherchées

Hired, une plateforme spécialisée dans le recrutement de profils technologiques, a publié les résultats de son étude annuelle sur la recherche d’emploi des développeurs en France. L’an passé, les profils Go, React et DevOps ont été les plus courtisés par les entreprises françaises, tandis que iOS, .NET et Android sont les moins recherchés.

En moyenne, les développeurs inscrits sur la plateforme Hired ont reçu, en 2018, six propositions d’entretien par mois, toutes technologies confondues. Pour ceux maîtrisant Go, React et DevOps, le nombre de demandes d’entretien était de 21 % à 30 % plus élevé que la moyenne. En revanche, les développeurs Android, .NET et iOS reçoivent de 20 à 30 % de propositions en moins que la moyenne.

Go : le langage créé par Google a été le plus recherché par les DSI, avec une moyenne de huit demandes d’entretien par mois pour les candidats qui l’avaient mis en avant, soit 30 % de plus que pour l’ensemble des candidats. D’une part, le langage est très prisé pour ses applications, notamment en matière de conteneurs, et, d’autre part, les développeurs qui le maîtrisent se font également rares.
React : le langage Front End développé par Facebook est, depuis quelques années, une valeur sûre pour les candidats. Ceux qui l’avaient mis en avant en 2018 recevaient 29 % de propositions d’entretien en plus par mois que la moyenne des autres développeurs, soit 7,9.
DevOps : d’abord vu comme une mode, le DevOps est aujourd’hui devenu indispensable pour les entreprises. Ainsi, les profils DevOps sont crédités d’une moyenne de 7,4 demandes d’entretien, soit 21 % de plus que l’ensemble des développeurs. Ils sont par ailleurs les plus difficiles à trouver.
Ruby : la technologie très prisée pour le développement d’applications et de services Web a produit pour les candidats 6,6 propositions d’entretien en moyenne en 2018. Lui aussi compte parmi les langages les plus rares.
Vue : le framework JavaScript, très utilisé pour l’UI et l’UX, a généré en moyenne de 6,5 propositions d’entretien pour les développeurs qui l’avaient mis en avant en 2018.
Node.js : le framework Back End JavaScript, utilisé majoritairement pour le développement Web, est crédité d’une moyenne de 6,5 propositions d’entretien pour les candidats. Extrêmement populaire, Node.js est la deuxième technologie la plus représentée sur la plateforme Hired avec 14 % des candidats.
Python : le langage orienté objet reste une valeur sûre depuis de nombreuses années et devrait le rester, étant donné son importance dans le domaine des Data Sciences, de l’intelligence artificielle et du Machine Learning. Ainsi, les développeurs ont reçu, en moyenne, 6,5 demandes d’entretien. Si ce chiffre reste dans la moyenne, il faut noter que les développeurs Python ne sont pas si rares.
Angular : le framework Front End de Google a généré, en 2018, 6,1 propositions d’entretien par mois pour les candidats qui l’avaient mis en avant, soit tout juste la moyenne.
PHP : avec 5,45 demandes d’entretiens générés par mois, ce langage ne fait pas partie des plus courtisés.
Java : langage très répandu, il a généré 5,1 propositions d’entretien par mois pour les candidats. C’est 16,7 % de moins que la moyenne des développeurs.
iOS : la technologie Apple ne suscite plus autant d’engouement de la part des entreprises. Bien que les développeurs qui disent la maîtriser se fassent rares, ils n’ont reçu, en moyenne, que 4,8 demandes d’entretien par mois en 2018, soit 21 % de moins que la moyenne.
.Net : les développeurs spécialisés sur le framework de Microsoft n’ont été sollicités, en moyenne, que pour 4,6 entretiens par mois en 2018, soit près de 25 % de moins que la moyenne des autres développeurs.
Android : la technologie mobile de Google est celle qui a suscité le moins d’intérêt de la part des entreprises en 2018, avec 31 % de demandes d’entretiens en moins que la moyenne des développeurs. Ceux qui l’avaient mis en avant en recevaient ainsi « seulement » 4,2 par mois en moyenne.