Beaucoup de DSI ont développé des outils pour mesurer la satisfaction des utilisateurs ou informer de la disponibilité d’applications, par exemple sous forme de « météo des services ». Cette approche peut également se révéler utile dans un autre domaine : la stratégie.
C’est ce que suggère le DSI du groupe américain Inteva Products (*) pour éviter de se faire surprendre par les « orages stratégiques », qui surviennent lorsque les directions générales ont tendance à changer de stratégie un peu trop souvent pour que la DSI puisse s’adapter, car on ne change pas de stratégie IT aussi facilement que l’on change de stratégie d’entreprise. Si le principe est séduisant, sa mise en œuvre n’est pas aisée. Il faut en effet cumuler cinq atouts.
D’abord, une bonne compréhension de la stratégie existante et des éléments qui ont permis de l’élaborer. Ensuite, une intégration du DSI au plus haut niveau, si possible au comité de direction, là où se discutent les options stratégiques. Sur ce point, il reste du chemin à parcourir : seul un DSI sur deux, en moyenne, en fait partie.
Le troisième atout concerne la faculté d’anticiper les changements stratégiques : si la DSI est enfermée dans des carcans technologiques et organisationnels qui ne laissent aucune marge de manœuvre, cela ne sera guère possible. Le quatrième réside dans la nécessité de disposer de capteurs pour repérer les signaux faibles annonciateurs « d’orages stratégiques ». Enfin, un positionnement fort de la DSI est indispensable pour assurer une crédibilité.
(*) Pour lire sa contribution : https://www.hellersearch.com/blog/strategic-versus-tactical-breaking-the-conundrum