En matière de management des SI, les stratégies se traduisent en bonnes intentions, qui se déclinent en bonnes pratiques qui, elles-mêmes, se transforment en actions concrètes. Mais pas toujours, car, souvent, cette logique se trouve interrompue à un moment ou à un autre de son processus naturel de montée en maturité.
Une étude de benchmarking des services IT, réalisée par Vlerick Business School, SD Workx et CIOnet, illustre ce phénomène. Tous les DSI savent que refacturer les services aux métiers, proposer un catalogue de services ou partager les indicateurs clés de performance font partie des bonnes pratiques qui contribuent à l’efficacité d’une DSI.
En réalité, il reste encore du chemin à parcourir. Selon l’étude de benchmarking, menée auprès de DSI européens, moins d’un sur deux refacture ses services aux métiers, et la moitié moins pratiquent un benchmarking des tarifs. De même, une entreprise sur deux seulement a institué des SLA (engagements de services) et propose un catalogue de services.
Et si trois DSI sur quatre ont élaboré des tableaux de bord de performance des services proposés aux métiers, seulement un sur deux partage ces éléments avec les métiers. Les raisons ne manquent pas pour expliquer qu’une stratégie cale en cours d’exécution : blocages organisationnels, contraintes budgétaires, difficultés méthodologiques…
Les DSI ne sont pas nés d’hier : selon le dernier benchmark européen sur les e-compétences, publié par le CEPIS (Council of European Professional Informatics Societies), l’âge moyen d’un DSI européen est de 49 ans, 94 % ont suivi des études supérieures et moins de la moitié ont une formation technique. De quoi être bien armé pour pousser une stratégie IT dans tous les interstices d’un système d’information.