La prise de décision paraît toujours rationnelle, bien pesée, mûrement réfléchie. En réalité, il n’en est rien. Cet ouvrage nous démontre que la prise de décision répond à de multiples paramètres qui ne sont pas toujours maîtrisés.
Les auteurs proposent 58 fiches pratiques, regroupées en huit dossiers : préparer la décision, la prendre, sélectionner les instruments de la décision, décider collectivement, en situation de crise, gérer les biais décisionnels, rendre les décisions pérennes et partagées et adopter les attitudes clés de la prise de décision.
Au-delà des outils et approches classiques, par exemple les cartes heuristiques, le brainstorming, la méthode SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces), diagramme cause/effet, matrice de décision multicritères, on s’intéressera en particulier aux multiples biais qui faussent les décisions.
Éviter les perturbations cognitives
« Les deux modes de perception du monde et d’acquisition des informations sont les sensations et les intuitions : ce sont des fonctions irrationnelles », notent les auteurs, pour qui « faire un choix, c’est allier rationnel et irrationnel au service de la décision. ». Les biais décisionnels trouvent leur origine dans quatre domaines : la sensation (perception du monde), l’intuition, qui fait appel aux valeurs et aux symboles, la pensée (mode de décision logique fondé sur des critères de rationalité) et le sentiment, fondé sur les valeurs subjectives et personnelles.
« Ces biais, qui sont en général inconscients, peuvent conduire à des erreurs de perception, de raisonnement, d’évaluation, d’interprétation, de jugement, d’attention, ainsi qu’à des comportements ou à des décisions inadaptés », expliquent les auteurs. S’y ajoutent les résistances au changement et l’aversion au risque. Autant de phénomènes mentaux que l’on retrouve dans le management des systèmes d’information…
La boîte à outils de la prise de décision, par Jean-Marc Santi, Stéphane Mercier et Olivier Arould, Dunod, 2015, 192 pages.