Une étude de Nexthink, basée sur la collecte de données de fonctionnement anonymisées sur quelques semaines issues de 3,5 millions de postes de travail disséminés à travers le monde, montre que la réduction des émissions de CO2 liées à l’informatique passe par l’élimination des mauvaises habitudes d’utilisation associée à une meilleure supervision de la santé des postes de travail.
Trois types d’actions peuvent être engagées :
1. Remplacer les postes de travail de l’organisation uniquement en fonction des besoins réels.
Aujourd’hui, si la tendance est au renouvellement automatique et systématique du matériel après plusieurs années, quel que soit son niveau d’utilisation, les résultats de l’étude démontrent que 20 % des postes de travail étudiés et renouvelés étaient toujours en parfait état de marche. Sur les 80 % dotés d’un faible score de performance, seuls 2 % étaient irrécupérables tandis que les 98 % restants pouvaient être facilement mis à niveau via l’optimisation de la RAM ou l’amélioration des performances au démarrage. « En privilégiant ces options, les entreprises pourraient réaliser des économies drastiques et contribuer à réduire les émissions et les déchets électroniques mondiaux », soulignent les auteurs de l’étude.
2. Améliorer les temps de démarrage par la vérification des applications installées et la mise à niveau des postes de travail anciens.
Les postes de travail de l’échantillon analysé possédant un temps de démarrage supérieur à cinq minutes produisent plus de 450 tonnes d’émissions de CO² par an. Ce gaspillage inutile pourrait être évité grâce au renforcement de la visibilité sur la santé des postes de travail et une meilleure compréhension de leurs usages, associées à une approche plus proactive de la résolution des problèmes informatiques courants impactant les collaborateurs.
3. Sensibiliser les collaborateurs sur les bonnes habitudes informatiques et renforcer les échanges avec la DSI.
Un manque de compréhension des habitudes informatiques des collaborateurs entraîne non seulement des émissions de CO² plus élevées, mais également un ralentissement des postes de travail. Rien que sur l’échantillon analysé, l’étude indique que l’utilisation régulière d’applications de jeux, de messagerie privée ou encore de streaming génère de manière cumulée 33 tonnes d’émissions de CO2 par an, soit l’équivalent selon de 300 arbres nécessaires pour les absorber par année complète. Les responsables informatiques ont ainsi la capacité d’aider leurs organisations à éviter au moins 695 kg d’émissions de CO2 hebdomadaires en formant les collaborateurs à adopter des pratiques informatiques plus écoresponsables et en éliminant les applications les plus énergivores et les moins utilisées.
Pour Yassine Zaied, Directeur de la stratégie chez Nexthink, « si de nombreuses démarches RSE se concentrent sur la réduction des emballages plastiques à usage unique et le zéro papier, elles négligent cependant les émissions quotidiennes massives générées par leur matériel informatique et leurs activités numériques. Les DSI doivent à la fois mieux comprendre l’impact environnemental de l’empreinte numérique de leurs collaborateurs et renforcer leur proactivité dans la correction des dysfonctionnements informatiques générateurs de gaz à effet de serre. Des actes simples comme la mise à jour constante des logiciels, l’extinction des portables lorsqu’ils ne sont pas utilisés et la suppression des applications non essentielles peuvent contribuer à réduire les émissions et les coûts de manière drastique. »