Selon le baromètre Inop’s de l’impact économique du Covid-19 sur les ESN et les sociétés de conseil, à mi-mars 2020, 69 % des projets IT et numériques sont maintenus, 72 % des effectifs des prestataires de services sont en télétravail et 75 % des ESN et des cabinets de conseil ont recours au chômage partiel.
Par ailleurs, 21 % des effectifs étaient en chômage partiel et 4 % en emploi sur site. Les dirigeants interrogés par Inop’s ne croient pas à une reprise rapide qui permettrait d’effacer deux ou trois mois de sous-activité pendant le confinement. Même si le secteur IT est clairement moins impacté que d’autres pans de l’économie qui ne peuvent fonctionner en télétravail, à la fin de cette première quinzaine, 86 % d’entre eux prévoient une baisse du CA du secteur de plus de 10 % à fin décembre et plus d’un sur quatre la voit même supérieure à 30 %. Les annulations de projets sont encore très minoritaires : une entreprise de services sur deux a entre 0 et 20 % de ses missions annulées, et, à quelques exceptions près, seules 10 % d’entre elles ont des taux supérieurs, entre 20 % et 40 %. « Il sera intéressant d’observer l’évolution de ces chiffres dans les prochaines semaines, pour voir si le « test » du travail à distance est positif et incite les donneurs d’ordre à remettre en route les missions suspendues en se projetant déjà dans la sortie de crise… ou au contraire si l’activité diminue progressivement », souligne l’étude. Si l’on regarde le verre à moitié vide, près de la moitié des entreprises ont gelé leurs recrutements. Si l’on regarde le verre à moitié plein, la moitié des entreprises restent à l’affût, dans un contexte de pénurie de compétences. Avant la crise, 99 % des entreprises prévoyaient d’embaucher en 2020. La pénurie de talents était le principal frein à leur croissance pour 57 % d’entre elles. Dans un cas sur deux, elles ne trouvaient pas les profils dont elles avaient besoin.