Selon Computer Economics, une entreprise sur cinq présente un risque de faillite technologique, en raison de l’ancienneté de son ERP et, surtout, de la date de l’installation des derniers upgrades.
Une perspective qui s’applique également aux environnements mainframes. La dette technique a des conséquences en termes d’augmentation des coûts, de performance des applications, de scalabilité, d’allongement des délais de mise à disposition des utilisateurs et de dégradation de l’expérience utilisateur.
« La réduction de la dette technique liée aux applications mainframe est essentielle pour toute entreprise cherchant à intégrer des applications mainframe dans ses pipelines CI/CD (Continuous Integration/Continuous Delivrery) », déclare Jason Bloomberg, président du cabinet d’analyses sectorielles Intellyx.
Malheureusement, ce poids de la dette technique est encore trop souvent sous-estimé. « Un développeur ne se réveille pas le matin en se disant : « Je vais me lever pour réduire la dette technique », il préfère travailler sur de nouvelles fonctionnalités. La dette technique est un problème très souvent ignoré, mais, avec le temps, elle devient comme une araignée géante : elle fait peur ! », rappelle Chris O’Malley, CEO de Compuware.
Comment prendre conscience du problème ? L’une des approches consiste à identifier si quatre affirmations des développeurs sont récurrentes dès lors que l’on souhaite moderniser une application :
- « Le code de mon prédécesseur est tellement compliqué qu’il me faudra deux fois plus de temps que prévu pour implémenter cette nouvelle fonctionnalité. »
- « Si je touche à cette partie du code pour améliorer l’application A, cela risque de provoquer des dysfonctionnements dans l’application B. »
- « J’ai du mal à identifier ce bogue, il y a trop d’imbrications de « if », je ne comprends plus la logique métier de ce code… »
- « Pour améliorer les performances de ce système, on doit le réécrire complètement. »