A l’image des turpitudes qui ont marqué l’élection américaine et du refus du perdant de reconnaître sa défaite, peut-on imaginer une situation similaire dans le monde du management des systèmes d’information ?
C’est a priori difficile et, comme aurait pu dire le général De Gaulle (qui n’a jamais autant donné son avis par personne interposée qu’en 2020…) : « Imagine-t-on un DSI refusant de quitter son poste après avoir complètement raté sa stratégie SI ? » Tout comme il aurait pu affirmer : « Ce n’est pas à plus de soixante ans qu’un DSI va entamer une carrière de dictateur ! »
Inimaginable ? Voire… On ne peut citer de cas avéré où un DSI s’est accroché à son fauteuil en niant ses erreurs, en contestant la décision, en ralliant ses supporters pour lui apporter un soutien, en insultant ceux qui sont contre lui et en passant sa journée à tweeter au lieu de se préoccuper de l’état du système d’information de l’entreprise qui le rémunère, souvent grassement.
Heureusement, il y a peu de DSI sur Twitter et ceux qui y sont adoptent une approche de partage de contenus pertinents. Il est probable que l’on observe plutôt la situation inverse à celle qui prévaut outre-Atlantique : lorsqu’un DSI est victime d’un DG rétif à la culture digitale et qui préfère, au lieu de comprendre pour progresser et de faire preuve de curiosité pour innover, se débarrasser de ceux qui pourraient mettre en exergue certains errements stratégiques. Dans ce cas, les DSI ont bien raison de ne pas s’accrocher à leur fauteuil…