Une étude publiée par le CXP pour le compte du salon ERP dresse le panorama des progiciels intégrés dans les entreprises françaises. Premier constat : le parc installé est relativement âgé : plus de la moitié des ERP (56 %) sont installés depuis plus de cinq ans et 28 % le sont depuis plus de dix ans.
Deuxième constat : environ un tiers des entreprises ne connaissent pas le coût total de leur projet ERP. Et pour celles qui le connaissent, les dérapages sont courants, même si le périmètre évolue en cours de projet : 15 % des entreprises estiment que leur budget a été dépassé de moins de 20 %, 8 % de 20 à 50 % et 4 % de plus de 50 %. Ces dépassements ne sont pas forcément à attribuer aux développements spécifiques qui, dans deux tiers des cas, demeurent inférieurs à 25 %.
Troisième constat : la satisfaction à l’égard des ERP n’est pas encore optimale. La fiabilité du progiciel arrive en tête, avec une note de 7, sur une échelle de 1 à 10. La satisfaction globale s’établit à 6,35. L’ergonomie des logiciels (6,25/10) laisse toujours à désirer pour la plupart des répondants à l’enquête CXP.
Ce constat est partagé par une autre enquête, sur les centres de compétences SAP, menée par l’USF et le cabinet de conseil Advese. Il en ressort que, si l’ERP est reconnu à la fois pour sa robustesse technique, sa capacité à harmoniser et structurer les processus fonctionnels, la politique commerciale et la stratégie de développement de SAP recueillent davantage de critiques, avec, notamment, un modèle tarifaire complexe et peu lisible, des acquisitions qui peuvent régulièrement remettre en cause les investissements effectués, une intégration parfois laborieuse des solutions rachetées ou encore des innovations freinées par le coût des migrations préalables.
De quoi freiner l’amélioration de la performance tant promise par les éditeurs d’ERP ? Peut-être : seulement quatre entreprises sur dix estiment que la contribution de l’ERP aux performances de l’entreprise a été forte ou très forte. Les autres devront attendre encore…